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Un domaine, un clos ou une rue : le Brabant wallon n’échappe pas à la privatisation de l’espace public apparu ces dernières années. Le volet sécuritaire et la quiétude sont les principales motivations de ce repli sur soi et sur ses voisins. Les politiques et urbanistes y sont toutefois peu favorables. 

« Domaine de Beauséant ». Un nom en lettres d’or inscrit à l’entrée, juste à côté d’un emblème à l’effigie des lieux. Un petit muret entoure de part et d’autre la barrière automatique blanche. Derrière, une longue allée dégagée qui s’étend sur 250 mètres avant de pouvoir rejoindre la trentaine de maisons que compte ce domaine privé. Un ensemble haut de gamme qui s’étend sur 7,88 hectares avec conciergerie, piscine et tennis. Situé à Rosières, non loin de l’autoroute E411, il est l’un des plus emblématiques du Brabant wallon. Il donne même l’impression de venir en droite ligne des États- Unis, où des milliers de « gated communities » de ce type ont été aménagés. « Ce domaine date des années 1970, du temps où Joseph Moreau de Melen était bourgmestre de la commune de Rosières, se souvient Christophe Hanin, échevin de l’Urbanisme de Rixensart. Il est totalement privé. Les propriétaires gèrent toutes les voiries eux-mêmes et sont très heureux de vivre là. Nous n’avons jamais eu de problèmes avec les habitants. Ce type d’aménagement ne serait toutefois plus accepté aujourd’hui, vu les nouvelles tendances d’aménagement du territoire. »

 

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Cet article a été publié dans la revue Espace-vie du mois de septembre 2022 (308) de la Maison de l'urbanisme du Brabant wallon.


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