Ce 3eme et dernier article relatif à l'entretien des chaudières reprend les points essentiels du certificat d'entretien pour une installation au gaz.
Température des fumées [°C]
La température des fumées est l’un des paramètres essentiels qui caractérise les pertes à la cheminée. Ces pertes correspondent à la quantité de chaleur résiduelle de la combustion, emportées par les fumées chaudes et dissipées dans l'atmosphère.
Plus la température de fumée sera basse, meilleure aura été l’échange thermique à l’intérieur de la chaudière. La diminution importante des températures de fumée sur les chaudières à condensation (au gaz) est rendue nécessaire pour permettre la condensation de la vapeur d’eau contenue dans les fumées. Il en résulte donc un meilleur rendement.
Température ambiante [°C]
Elle est nécessaire au calcul du rendement de la chaudière, pour tenir compte de l’énergie initiale contenue dans l'air comburant.
Teneur en CO2 et/ou teneur en O2 dans les fumées
→ Teneur en CO2
La teneur en CO2 dans les fumées provient de l’oxydation du carbone contenu dans le combustible. Pour le gaz naturel, la teneur maximale est proche de 12%. Moins cette valeur est élevée, plus la quantité de CO2 a été diluée dans les fumées, par l'excès d’air au brûleur ou ... par des apports d'air entre la chaudière et le point de mesure. La mesure de la teneur en CO2 nous permetde calculer le rendement de combustion de la chaudière.
→ Teneur en O2
La teneur en oxygène, O2, dans les fumées provient de l’excès d’air injecté au brûleur pour assurer une combustion complète et limiter la présence d’imbrûlés (suies et CO). Il s’agit donc d’un facteur de sécurité et de rentabilité. Il doit être présent dans un ordre de grandeur de 2 à 3 pourcents.
Rendement PCI [%]
On distingue 2 pouvoirs calorifiques : le PCI (Pouvoir Calorifique Inférieur) et le PCS (Pouvoir Calorifique Supérieur).
Il s’agit, de manière simplifiée, de la quantité d’énergie disponible par la combustion d’un mètre cube normal (Nm³), avec (PCS) ou sans (PCI) récupération de l’énergie de la vapeur d’eau contenue dans les fumées, par condensation. Cette vapeur d’eau provient de la combustion de l’hydrogène du combustible.
Le rendement de combustion sur PCI d’une chaudière à condensation peut atteindre 110% alors que celui d'une chaudière ordinaire (c'est-à-dire sans condensation) est de l'ordre de 95 à 98 %. Le fait que le rendement atteigne 110% sur PCI résulte de la condensation de la vapeur d'eau des fumées dont l'énergie n'est pas prise en compte dans la mesure du PCI. Le même rendement, calculé sur PCS ne peut évidemment pas dépasser les 100%.
Pour une chaudière sans condensation, en dessous d’un rendement de 90%, une amélioration s’impose.
Emission de polluant [mg/kWh] à 0% d’O2
Les émissions de NOx ne sont pas seulement liées au combustible, mais également au mode de combustion de celui-ci (taux d'excès d'air, température de flamme).
Les taux d'émission peuvent être considérés comme normaux dans une plage de valeur de 150 à 200 mg/kWh pour une ancienne chaudière à gaz, de 100 à 180 mg/kWh pour une chaudière atmosphérique, de 20 à 90 mg/kWh pour une chaudière à gaz modulante.
En conclusion, si le chauffagiste ne vous remet pas un certificat d’entretien, demandez-le ;
et mieux, observez et interrogez votre chauffagiste lors de l’entretien!
Cette série de 3 articles relatifs à l'entretien des chaudières a été initialement rédigée par le Facilitateur URE Process, pour le compte de la Wallonie, par Gaëtan Wégria, Jacques Michotte et Jean-Benoît Verbeke.
Photo: JB Verbeke
.