La nécessité de réduire la consommation énergétique de nos bâtiments remet de plus en plus en cause les températures élevées de l’eau chaude sanitaire (ECS), nécessaires pour prévenir le développement des légionelles. Des mesures alternatives peuvent être envisagées, mais sous des conditions strictes.
Mesures alternatives pour maîtriser la légionelle
La mesure standard permettant de maîtriser le développement des légionelles est basée sur le contrôle de la température au sein des installations sanitaires. L’eau froide doit rester froide (< 25 °C) et l’eau chaude rester chaude (> 55 °C) (voir aussi les Les Dossiers du CSTC 2017/2.12).
Outre cette disposition, d’autres mesures peuvent être adoptées. On en distingue deux grands types :
- la désinfection chimique continue
- les mesures de maîtrise physiques.
La désinfection chimique continue consiste à ajouter en permanence à l’eau une quantité autorisée :
- de dioxyde de chlore (ClO2), produit sur place par la réaction entre le chlorite de sodium (NaClO2) et l’acide chlorhydrique (HCl).
- d’ions de cuivre et d’argent, générés sur place par électrolyse (à l’aide d’électrodes de cuivre et d’argent que l’on plonge dans l’eau à traiter)
- d’hypochlorite (ClO-). Ce composé est produit sur place par l’ajout de saumure (c’est-à-dire une solution saline (NaCl)) à de l’eau potable entièrement adoucie et soumise à une électrolyse
- de peroxyde d’hydrogène (H2O2) stabilisé avec de l’argent et livré prêt à l’emploi.
Les mesures de maîtrise physiques comprennent notamment le traitement par lumière UV-C ainsi que la micro- et l’ultrafiltration. Ces deux dernières peuvent être envisagées à différents endroits de l’installation :
- après le compteur d’eau
- dans un by-pass connecté à la conduite de circulation d’ECS
- au niveau des points de puisage (pommeaux de douche équipés d’un filtre, par exemple).
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