La charge thermique d’une installation de chauffage doit être correctement calculée si l’on souhaite que celle-ci soit performante. L’installateur doit informer le maître d’ouvrage des performances qu’il peut attendre de son installation et tous deux doivent établir de commun accord une liste de principes de base.

Le calcul de la charge thermique d’un bâtiment ou calcul des déperditions calorifiques constitue une étape indispensable dans le dimensionnement d’une installation de chauffage (voir aussi Les Dossiers du CSTC 2020/2.10). Si la puissance du générateur de chaleur (chaudière, pompe à chaleur,…) et du système d’émission (radiateurs, convecteurs, chauffage par le sol,…) doit être suffisamment importante pour garantir le confort, une installation trop puissante nécessite cependant un investissement supplémentaire et peut se révéler moins performante. Le présent article traite exclusivement des installations de chauffage destinées aux logements individuels.

Bien que la norme NBN EN 12831-1:2017 et son annexe nationale belge NBN EN 12831-1 ANB:2020 définissent la méthode de calcul de la charge thermique, elles laissent au concepteur un certain nombre de choix susceptibles d’influencer considérablement le résultat final. On conseille donc à l’installateur de convenir au préalable de certains points avec le maître d’ouvrage.

 

1  Accords passés avec le client

CSTC plan manomètre vanne thremostatiqueLe client doit être conscient que la charge thermique est basée sur un certain nombre de principes et que le confort souhaité ne peut pas toujours être garanti lorsque l’on s’en écarte. Plus tard, en cas de plaintes relatives au confort, l’installateur se référera à ces principes pour vérifier le bien-fondé des plaintes.

 

1.1 Températures dans les espaces de vie

Le calcul de la charge thermique repose sur l’hypothèse que les températures de confort sont atteintes simultanément dans toutes les pièces (20 °C dans le living, 24 °C dans la salle de bain et 18 °C dans les chambres à coucher, par exemple).

Si certains espaces, tels que les chambres, ne sont pas chauffés, le générateur de chaleur sera certainement bien dimensionné pour produire la chaleur requise, mais il est probable que les systèmes d’émission de certains locaux ne le soient plus assez.

Pour donner un exemple, si les radiateurs de la salle de bain ont été calculés en supposant qu’une température de 18 °C régnerait dans les chambres à coucher adjacentes, alors que celle-ci ne s’élève en réalité qu’à 15 °C, il se peut que la température de 24 °C souhaitée dans la salle de bain ne puisse être maintenue.

 

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