Que l’air de nos intérieurs soit de plus en plus pollué, nous n’en doutons plus. Qu’il soit nécessaire de ventiler, nous en sommes certains. La question de la ventilation mécanique ou naturelle a déjà été longuement traitée sur le site dans des comptes rendus de conférences et de visites de bâtiments.
Cette fois, il s’agit d’un salon et de nouveau matériel .
J’ai vu, pour la première fois au salon Energie & Habitat 2015, un stand avec des appareils individuels de mesure de la qualité de l’air intérieur. En matière de veille, ce n’est pas tant les produits proposés qui sont intéressants mais cette première présence de l’exposant, son public cible et sa motivation.
Quelques recherches sur le net ou encore une brochure informative d’Electrabel montrent que ce type de stations se généralise. Certaines donnent aussi la météo Et, bien évidemment, toutes sont connectées.
Revenons au salon et à l’histoire du produit.
Monsieur Wlodarczak, l’exposant, est psycho-pédagogue de formation. Chaque fois qu’il se rend dans les écoles, il est interpelé par la mauvaise qualité de l’air dans les classes : surchauffe, manque d’oxygène, … Des manquements qui se détectent immédiatement dans la somnolence et l’inattention des élèves.
Après toute la matinée de cours, les enseignants ouvrent bien les fenêtres pendant midi mais, une heure après, l’atmosphère est aussi délétère. Ouvrir les fenêtres lorsque les locaux sont occupés peut provoquer d’autres nuisances : bruit, courants d’air, refroidissement excessif en hiver … bref autant de mauvaises conditions de travail. Rares sont encore les bâtiments équipés d’une ventilation mécanique et encore faut-il qu’elle soit bien gérée.
Préoccupé par cette situation, il décide de développer des appareils de mesure qui permettront aux occupants de prendre conscience de cette situation et ce, avec un investissement minime.
Suivant le modèle, les appareils :
- relèvent les composés organiques volatils (COV), les particules fines;
- mesurent le taux de CO2, l’humidité relative et la température ambiante.
Un des appareils calcule la durée d’ouverture des fenêtres pour assainir l’air. Il démontre que de courts laps de temps répétitifs sont plus efficaces qu’une seule longue durée. La gestion manuelle de la ventilation gagne en efficacité.
Des installations de VMC peuvent être dotées de capteurs et se mettre en route lorsque certains seuils sont dépassés. Pour celles qui n’en sont pas équipées, Monsieur Wlodarczak propose de leur adjoindre un système de régulation qui enclenche la ventilation selon les taux mesurés et permet, in fine, d’en augmenter les performances.
Sources :
- Entretien avec Monsieur Guy Wlodarczak (Climi), 15/10/2015, salon Energie & Habitat, Namur
- www.climi.eu
- « Netatmo station météo », Energique, automne 2015, Electrabel GDF Suez, page 27
- www.renson.be
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