Dans un monde durable, existe-t-il un conflit d’intérêt entre la conservation du patrimoine et les législations environnementales ?
Dans un monde durable, la technologie sera-t-elle aussi à la source de tensions ou, au contraire, une ressource ?
Voici deux exemples pour y réfléchir, un lié à la performance, l’autre à la transition énergétique.
Sujet 1
Le premier, illustré par le tweet ci-dessous, est une rénovation de bâtiment patrimonial avec isolation thermique par l’extérieur.
Les articles 39 à 45 du #PjLoiClimat, actuellement examinés par l’@AssembleeNat, menacent le bâti traditionnel par des obligations d’#isolation et des sanctions indifférenciées. Nous soutenons, dans ce cadre, les amendements des députés @RaphaelGerard17 et @HenrietPierre ! pic.twitter.com/F0JshhzY57
— Sites & Monuments (@SPPEF) April 12, 2021
Quelle identité visuelle et historique attribuer à ce bâtiment désormais rénové et (probablement devenu réglementairement) conforme ?
Sujet 2
Le second se situe en Suisse. Il est lié à un refus de permis pour une unité de méthanisation dans un environnement historique considéré comme protégé.
En Suisse, un projet de #méthanisation agricole se heurte à la loi sur les monuments historiques https://t.co/EdYPORoKiB
— Frédéric DOUARD (@fdouard) July 8, 2021
Dans son article, Frédéric Douard nous explique le cas d’une famille d’agriculteurs engagée dans une démarche environnementale responsable et dont le projet se retrouve confronté de plein fouet et sans nuance à la réglementation. Une situation entérinée par la justice alors qu en parallèle se mobilise un comité de soutien.
Faut-il en rire ou pleurer ?
Et si la solution résidait au coeur même du conflit, dans la réglementation ou dans la recherche ?
A l’opposé de ces exemples, envisager une exception intelligente à la réglementation n’apporterait-il pas un compromis satisfaisant pour les parties ? Tout en sachant qu’un compromis reste un compromis, la solution s'inscrit dans une démarche mixte, à la fois, responsable, durable et patrimoniale.
Les chercheurs contribuent, eux aussi, à l’élaboration de nouveaux produits ou améliorent les performances de matériaux existants, autant de réponses pour les rendre mieux adaptés à ces circonstances exceptionnelles (à l'exemple de l’isolation sous vide, performante et de très faible épaisseur).
La situation reste néanmoins délicate. Des situations extrêmes ne participent-elles pas à la destruction active du patrimoine ? De son identité visuelle ? Du bâtiment lui-même, directement démoli ou dans un triste cycle « abandon, dégradation, démolition » ?
Participer à la (bonne) conservation du patrimoine, c’est aussi lever les freins avec optimisme et confiance, oeuvrer à la recherche de solutions avec bon sens et créativité.
Sources :
- « En Suisse, un projet de méthanisation agricole se heurte à la loi sur les monuments historiques », Frédéric Douard, 03/07/2021, www.bioenergie-promotion.fr
- Sites & Monuments (@SPPEF)
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