La rénovation énergétique des bâtiments historiques à valeur patrimoniale constitue un véritable défi. Des stratégies d’intervention efficaces ne peuvent être mises en place qu’à partir d’investigations complexes mêlant études de conservation et évaluations de la performance énergétique. C’est également l’occasion pour certaines technologies numériques telles que la numérisation 3D et les réseaux de capteurs de révéler leur énorme potentiel.
Le diagnostic avant rénovation : principe et valeur ajoutée
Traditionnellement, le diagnostic d’un bâtiment ancien consiste à rassembler des informations relatives à son état. Les causes des pathologies observées (fissures, moisissures, effritement de matériaux, …) sont recherchées, afin d’y apporter des solutions.
Dans le cadre d’une rénovation énergétique, le diagnostic doit intégrer les défauts et les qualités intrinsèques du bâti ancien. En effet, du fait de leurs spécificités, l’application des standards actuels de manière aveugle pourrait s’avérer non seulement regrettable, mais également périlleuse.
Une bonne connaissance de la physique des bâtiments et des matériaux permettra de tenir compte du comportement singulier des bâtiments anciens et de tirer profit, par exemple, de leur inertie thermique pour en réduire les besoins de refroidissement.