Le CSTC mène actuellement un projet de recherche visant à aider les entrepreneurs confrontés au décollement de peintures appliquées sur des maçonneries de briques. Les premiers résultats montrent qu’une attention particulière doit être accordée à la surface des briques et plus particulièrement à leur absorption. Dans certains cas, une vérification préalable de l’adhérence du système de peinture sélectionné peut également s’avérer utile.

CSTC-peinture-degradee-sur-maconnerie-briqueCes dernières années, la division ‘Avis techniques et consultance’ du CSTC est régulièrement confrontée à des problèmes très similaires de décollement de certaines peintures appliquées sur des maçonneries de briques (voir Les Dossiers du CSTC 2016/3.10). Bien que le nombre absolu de cas soit limité, ces pathologies mettent en évidence :

  • le manque d’informations relatives au comportement des peintures appliquées sur des briques (paramètres influents, caractéristiques de base et de référence concernant les surfaces à peindre, …)
  • le besoin de tests ou de critères permettant d’anticiper d’éventuels problèmes
  • les difficultés rencontrées pour trouver une solution durable.

Projet de recherche

Le CSTC a récemment lancé un projet de recherche ayant pour objectif d’évaluer le comportement de différentes combinaisons de briques et de peintures en vue de proposer des recommandations et de limiter les décollements (1)(2). Les associations des deux matériaux ne sont en effet jamais considérées dans leurs normes respectives (3). Il n’existe pas non plus de définition unanime de ce qu’est une ‘brique à peindre’. Pour l’architecte comme pour le peintre, il est donc difficile d’identifier au préalable les caractéristiques des supports et les peintures les plus adaptées.

La première partie du projet de recherche a pour objectif d’évaluer l’influence de divers facteurs susceptibles d’avoir un impact sur l’adhérence initiale de la peinture. A cette fin, une dizaine de briques aux caractéristiques diverses ont été sélectionnées. Celles-ci étaient notamment issues de modes de fabrication différents (briques moulées à la main ou étirées) et présentaient des faces panneresses (surface d’application de la peinture) pouvant être lisses, rugueuses ou montrer un aspect vernissé brillant.

En pénétrant dans les microporosités et en s’accrochant aux irrégularités de surface, la peinture assure un meilleur ancrage mécanique. Les surfaces d’application ont donc été caractérisées. Les essais que nous avons menés visaient plus spécifiquement à évaluer la rugosité de surface et le comportement à l’absorption d’eau (mesure de l’absorption capillaire, de l’absorption par pipe de Karsten et de la vitesse d’absorption d’une goutte d’eau). Des observations en coupe, effectuées après application d’une résine colorée à la surface de la brique, ont également permis de visualiser les différences de comportement à l’absorption.

 

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(1) Les pathologies plus habituelles, telles que les efflorescences de sels, ne sont pas abordées dans le projet.
(2) Cet article se concentre sur l’influence de la surface de la brique sur l’adhérence de la peinture. D’autres paramètres liés à la composition de la paroi (postisolation, isolation par l’intérieur, …) peuvent également avoir des conséquences importantes sur le comportement de la peinture. L’influence de ces facteurs est également en cours d’étude et fera l’objet de publications ultérieures.
(3) Les peintures extérieures pour maçonnerie sont couvertes par la norme NBN EN 1062-1:2004. Les spécifications pour les briques de terre cuite sont regroupées dans la norme NBN EN 771-1 + A1:2015 permettant le marquage CE des produits. Le marquage BENOR est possible si les briques répondent aux exigences des prescriptions techniques PTV23-002 de 2012.

 

 

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