Matexpo 2011 : Toute une série de stands sont dédiés aux coffreurs-ferrailleurs.
Il ne s’agit pas d’un stand en particulier mais d’une impression d’ensemble : je suis frappé par la prépondérance croissante de la préfabrication...
Je pressens une évolution du métier.
Le coffreur-ferrailleur va-t-il quitter le chantier pour l’atelier ?
Voici un scénario qui me paraît tout à fait possible :
- sur chantier, usage limité du coffrage traditionnel à des effets spéciaux/difficiles/originaux ou des réalisations de petite envergure ;
- toujours sur chantier, augmentation de l’utilisation d’éléments de coffrages préfabriqués et modulables ;
- mais surtout, fabrication d’un maximum d’éléments en usine.
Il me semble qu’à l’avenir, le coffreur-ferrailleur, sur chantier, se consacrera à des éléments spécifiques, peu voire pas répétitifs, des pièces qu’il n’est pas possible de manipuler sur la route ou sur le chantier.
Le travail du coffreur-ferrailleur sera-t-il différent pour autant ?
Oui, le coffreur-ferrailleur de chantier devra avoir une connaissance parfaite de son métier. La productivité tout en restant importante cèdera la place à la maîtrise de techniques complexes et diverses : il sera un expert dans son domaine.
Pour le coffreur-ferrailleur d’atelier, l’accent devrait porter d’avantage sur la rapidité d’exécution. Il deviendra un homme d’organisation et de rendement. En atelier, le coffreur-ferrailleur risque d’être confronté à une activité plus répétitive dans des chaînes de fabrication. Ce qu’il perd en diversité, il le gagne en confort de travail et sécurité. Il n’est plus aussi soumis à d’aussi rudes conditions climatiques et à un environnement de travail en perpétuel changement présentant parfois des risques élevés.
La préfabrication, quant à elle, génère deux phases de travail bien distinctes qui requièrent des compétences différentes que l’on peut résumer comme suit :
- la (pré)fabrication = atelier -> coffrage + ferraillage + bétonnage
- l’assemblage = chantier -> manutention
Il me paraît important, en matière de veille, de suivre l’évolution dans cette possible dualité du métier. Si la formation de base est identique pour ces 2 facettes de ce même métier, il pourrait s’avérer nécessaire de développer ultérieurement des modules optionnels de spécialisation.
Incidence/attendu en matière d’offre de formation : information aux stagiaires
Source : Suivi d’une visite au salon Matexpo 2011 à Courtrai le 09/09/2011