Afin d’évaluer l’efficacité de quelques traitements courants contre l’humidité ascensionnelle (voir également la NIT 252), le CSTC a comparé diverses techniques dans le cadre du projet EMERISDA (Effectiveness of Methods against Rising Damp) mené en collaboration avec des instituts néerlandais et italiens. Plusieurs bâtiments historiques caractérisés par des murs épais, des conditions de séchage parfois difficiles et/ou des teneurs en sels élevées ont été étudiés dans des conditions de chantier. Cet article traite des résultats obtenus grâce aux techniques d’injection et aux méthodes électromagnétiques.
Une humidification permanente – due à l’humidité ascensionnelle combinée, par exemple, à des cycles de gel-dégel ou à la cristallisation des sels – est dommageable pour la maçonnerie, le bois, les métaux et les matériaux de finition. Elle représente donc une menace pour le patrimoine historique et, par extension, pour l’ensemble des bâtiments anciens. En raison de son impact sur le climat intérieur et du risque inhérent de développement de moisissures, l’humidité ascensionnelle peut également nuire à la santé des occupants. Ce phénomène doit dès lors impérativement être maîtrisé, et ce également lorsqu’on procède à une rénovation énergétique. En effet, si l’on isole ou étanchéifie un bâtiment humide, on risque d’aggraver la situation. La présence d’humidité peut en outre diminuer la résistance thermique des matériaux et la nécessité de les assécher en permanence peut engendrer un coût énergétique élevé. La suppression des sources d’humidité est dès lors primordiale en cas de rénovation énergétique.