De nombreux paramètres peuvent influencer la durabilité d’une finition pour bois. Selon une étude prénormative, sa compatibilité avec le support doit être vérifiée en priorité. La teinte de la finition, son épaisseur initiale et la perte d’épaisseur au fil du temps auront, quant à elles, un impact considérable sur les délais d’entretien.
Choisir une finition durable sur un support en bois n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Plusieurs paramètres sont à prendre à compte. Il s’agit entre autres :
- de l’essence de bois
- de la composition de la peinture
- du type d’élément à protéger.
La série de normes NBN EN 927 a permis des avancées significatives concernant la classification des performances des finitions pour bois et leur adaptation à l’application visée (voir Les Dossiers du CSTC 2018/4.8). Elle intègre des classes d’environnement et certaines recommandations relatives à l’influence de divers paramètres, notamment vis-à-vis de la durabilité de la finition.
Afin de compléter ces données, une étude prénormative a été menée au CSTC et au centre WOOD.BE. Plus d’une vingtaine de finitions, telles que des peintures et des lasures, ont été appliquées sur différentes essences de bois et soumises à un vieillissement extérieur (*). Après un peu plus de deux ans, des changements significatifs sont observables et il est possible de tirer quelques premières conclusions concernant l’évolution des finitions dans le temps. Les évolutions relatives à la perméabilité à l’eau et à l’aspect ont déjà fait l’objet d’un précédent article (voir Les Dossiers du CSTC 2020/4.8).
Influence du bois
L’essence de bois et sa compatibilité avec la finition sont d’une grande importance. Certains bois contiennent des antioxydants qui empêchent le séchage et le durcissement des résines alkydes ou des huiles. D’autres libèrent des tanins ou produisent des exsudations de résine. Ces diverses pathologies et les solutions envisageables sont décrites dans la NIT 249 et dans Les Dossiers du CSTC 2006/4.11.
Les résultats de l’étude prénormative montrent que l’essence de bois peut également avoir une influence considérable sur la durabilité de la finition. Ainsi, pour quatre des peintures testées, des dégradations plus rapides ont été notées sur le chêne, alors que les mêmes systèmes se sont bien comportés sur l’afzélia et le sapelli (voir figure 1). Les causes de ces différences de durabilité ne sont pas encore totalement identifiées. En effet, les finitions concernées ne présentaient aucune caractéristique particulière ayant pu annoncer un risque de dégradation prématurée, et leurs performances se situaient dans la moyenne de celles mesurées pour les autres systèmes.
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