Pop, Rock'n'roll, Electro, Hip-hop … qu’importe le style, démenez-vous !

De Rotterdam à Glasgow, l’énergie des danseurs est récupérée, cinétique pour l’un, thermique pour l’autre.

Energie cinétique

La récupération de cette énergie est de l’histoire déjà ancienne … cette actualité est vieille de plus de 10 ans. Une société néerlandaise en a eu l’idée en 2006 et a concrétisée son Sustainable Dance Floor en 2008 dans un night-club de Rotterdam, le Watt, aujourd’hui fermé.

La piste de danse, d’une capacité estimée de 1400 personnes et montée sur vérins, bougeait au rythme des danseurs. L’énergie produite par le mouvement compression-détente était récupérée sous forme d’électricité. Chacun des modules pouvant produire jusqu’à 25 watts, le résultat restait modeste (max 1650 watts) et était principalement utilisé pour un éclairage dynamique de la dite piste.

 

Energie thermique

Récemment, c’est la chaleur émise par les danseurs qui a fait l’objet de toutes les attentions. Lorsque les clubbers se démènent, c’est bien connu, ils chauffent !

La technologie utilisée ici fait appel à des pompes à chaleur. Tout le monde y gagne. La température de la salle est régulée, l’énergie est stockée en géothermie pour répondre à des besoins ultérieurs en chauffage, climatisation ou eau chaude sanitaire. Le stockage s’effectue dans un massif rocheux à +/- 150 m de profondeur via 12 trous de forage.

Le projet, nommé Bodyheat, a pris forme au SWG3 à Glasgow, un lieu polyvalent à la fois club et espace d’art multidisciplinaire. Il est issu d’un partenariat entre SWG3 et la startup TownRock Energy spécialisée en énergie géothermique et a nécessité 3 ans d’étude. Au niveau financier, il a pu compter sur une aide du Low Carbon Infrastructure Transition Program et d’un prêt du Fond de chauffage urbain. Heureusement car il revient à +/- 675 000 euros, un montant très largement supérieur à celui d’une installation traditionnelle mais considéré comme amortissable sur 5 ans.

Si le projet rencontre les attentes de ses concepteurs, les 3 chaudières gaz installées sur le site pourront être mises hors service. Le potentiel énergétique de cet exemple est supérieur au précédent tant au niveau de la capacité d’accueil de la salle que de la quantité d’énergie produite à partir de la chaleur corporelle, de 250 à 600 watts/personne selon le rythme et la maestria du DJ. Un projet à suivre.

 

Alors, prêts à embraser la nuit pour la planète ?

Ah ! Encore une chose ! Pour la rendre encore plus durable, n’oubliez pas de porter des baskets « tendance » pour cette expérience inoubliable et interactive. Ils ont été dévoilés lors de la dernière Design Week de Milan.

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Sources :
- « Une piste de danse qui produit de l'énergie... », Jean-Luc Goudet, 24/12/2008, www.futura-sciences.com
- www.studioroosegaarde.net
- « À Glasgow, un club transforme la chaleur dégagée par les danseurs et danseuses en énergie », Églantine L'Haridon, 21/04/2023, positivr.fr
- « Bodyheat – A Dance Floor That Converts Dancer’s Body Heat Into Energy », Spooky, 15/10/2022, www.odditycentral.com
- « Groovy 3D-printed unisex sneakers for clubbing and raving make 24-hour dancing a breeze », Matthew Burgos, 25/04/2023, www.designboom.com
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