Face aux enjeux écologiques actuels, il est important de réduire l’impact environnemental des différents composants de façade. Pour les bardages en bois, il s’agit de sélectionner des essences durables dans le temps, produites localement et avec une géométrie optimisée, de limiter au maximum le nombre de remplacements non indispensables et de procéder à une analyse globale de l’impact relatif à l’isolation et à la structure du bardage.

Analyse du cycle de vie

L’impact environnemental d’un complexe façade peut être étudié en effectuant une analyse du cycle de vie (ACV). Cette méthode prend en compte le cycle de vie complet des divers éléments de la façade, depuis l’extraction et la transformation des matières premières jusqu’au traitement des déchets résultant de la démolition de l’ouvrage en fin de vie, sans oublier le transport et les éventuels remplacements.

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Nous avons soumis à cette analyse diverses compositions de façades, telles que celle illustrée à la figure 1. Elles ont été définies conformément aux prescriptions de la NIT 243 consacrée aux revêtements de façade en bois. Chacune représente 1 m² de mur extérieur avec une transmission thermique de 0,24 W/m²K. La figure 2 ci-dessus illustre l’impact environnemental de deux des multiples compositions étudiées sur une période d’analyse de 60 ans. Les résultats sont exprimés en coût environnemental, c’est-à-dire le coût social permettant d’éviter ou de compenser une série de problèmes environnementaux, tels que le changement climatique ou l’appauvrissement de la couche d’ozone (voir aussi Les Dossiers du CSTC 2018/2.2).

 

Mise en œuvre du bardage

La mise en œuvre (rainurée-languettée, à claire-voie, …) et la géométrie des lattes du bardage peuvent grandement influencer l’impact environnemental. D’une part, elles modifient la quantité de bois utilisée par m² ainsi que le nombre et la taille des fixations à mettre en œuvre. Par exemple, plus les lattes seront épaisses, plus les fixations seront longues. D’autre part, la géométrie des lattes peut avoir un impact sur la structure du bardage. En effet, pour un bardage peu épais réalisé à partir d’un bois moins stable, il s’avère nécessaire de prévoir un élément structurel tous les 40 cm au lieu de tous les 60 cm. Le graphique ci-dessus montre que la réduction de l’impact obtenue en diminuant l’épaisseur du bardage est annulée par l’augmentation du nombre de chevrons.

 

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