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Il y a certains mots qui arrêtent le regard. Madec est l'un d'entre eux. Philippe, de son prénom. Profession : architecte - urbaniste. Philippe Madec est un homme d’expérience et de conviction.

Bioclimatique, biomimétisme, frugalité heureuse font partie des valeurs qu’il défend.

Le flot d’informations que nous voyons passer nous oblige à une lecture rapide. Mais lorsqu’un mot ou un titre nous interpelle nous prenons le temps de creuser.

La frugalité heureuse et créative

Tout est parti d’un article du Journal de l’Architecte sur la « frugalité heureuse et créative ».

  • Frugalité nous a fait penser à la consommation effrénée des ressources. Ne vivons-nous pas à crédit depuis le 22 août ?
  • Heureuse a activé nos neurones miroirs et apporté un sourire en période anxiogène.
  • Créative, voilà bien une notion intimement liée aux acteurs de la construction.

Que le nom de Philippe Madec y soit associé n’a rien d’étonnant. Nous avons eu la chance de l’entendre présenter son projet de pôle oenotouristique (Saint-Christol – France). Le vin local s’y unit aux matériaux locaux : terre, pierre, bois pour souligner le savoir-faire cévenol, la générosité de la ruralité & le zéro énergie. (Cet un homme passionnant vient de temps en temps en Belgique pour des conférences. Si vous en repérez une, sortez votre agenda !)

Il n’est pas seul à réfléchir à des modes de vie et de construire différents, plus sobres, à l‘éco-responsabilité.

Un Manifeste

Avec l’ingénieur Alain Bornarel et l’architecte Dominique Gauzin-Müller, il publie en janvier 2018 un « Manifeste pour une Frugalité heureuse et créative dans l’architecture et l’aménagement des territoires urbains et ruraux » (consulter le document).

Le texte propose 3 objectifs articulés autour de 15 engagements pour sensibiliser les candidats aux élections municipales à la transition écologique, modifier leur perception de l’urbanisme communal et élargir leurs perspectives aux possibles :

  1. préserver le sol comme notre Terre ;
  2. anticiper les dérèglements climatiques ;
  3. écrire et concrétiser les nouveaux récits territoriaux.

Il trouve ses racines dans les (vrais) fondamentaux du développement durable, de ses trois piliers que sont les dimensions environnementale, économique et sociale. N’est-ce pas un rappel important dans ce monde où l’économie prévaut ? Ce monde où le greenwashing verdit produits et pratiques ? Ce monde où l’homme trouve de plus en plus difficilement place et respect ? Ne consommons-nous pas aveuglément matières et territoires ? Nul n'est besoin d'avoir pour être. Est-il sage d'attendre le dernier souffle pour s'en rendre compte ?

Des rencontres

Le secteur de la construction est un acteur majeur. Sa croissance est constante depuis des années (± 3 %/an depuis les années 2000), le chiffre d’affaires mondial a dépassé les 7 000 milliards d'euros en 2016. En 2020, pourtant, ce géant se crispe sous l’effet d’une particule de moins de 0,14 micron.

Le rappel de ces valeurs, leur défense, prend aujourd’hui une tout autre dimension. La rencontre de 2020, particule oblige, s'organise autour d'un cycle de 12 conférences en ligne : « Métamorphoser l’acte de construire ».

Elles ont lieu le mardi de 19h00 à 21h00. Cinq d’entre elles sont déjà passées mais les podcasts sont disponibles sur Youtube (liens dans les sujets) ou Facebook :

La prochaine a lieu ce soir : « Vers un nouveau vernaculaire : terre, pierre, bois, paille & Co » en compagnie d’un des fondateurs, Dominique Gauzin-Müller. Ci-joint le lien pour vous inscrire si vous souhaitez vivre l’expérience en direct : https://zoom.us/webinar/register/4016020128769/WN_fyLTOlgDQEq04JWde2tUFw

Voici les dates et thématiques des rencontres suivantes :

  • 10/11 – Ménager nos territoires (Thierry Paquot)
  • 17/11 – Pour de nouvelles solidarités villes-campagnes (Agnès Sourisseau)
  • 24/11 – Vers un urbanisme des lieux et des liens fertiles (Bernard-Louis Blanc)
  • 01/12 – Biomimétisme, bioclimatique, la métamorphose (Alain Bornarel et Philippe Madec)
  • 08/12 – Changer de peau (Gilles Clément)
  • 15/12 – Face à la contrainte sur les ressources, croissance verte ou low-tech ? (Philippe Bihouix)

Bis repetita

S’il fallait encore vous convaincre de l’importance du sujet … Concours de circonstances … L’architecte urbaniste Romullo Baratto vient de publier, pour Archdaily, un article sur notre impact dans la transformation de la planète (pour le consulter, cliquez sur le lien du tweet).

Si l’article est en anglais, les photos et animations n’ont pas besoin de traduction.

 

Sources :
- « Les 3e rencontre de la Frugalité heureuse et créative », 09/10/2020, www.lejournaldelarchitecte.be
- « Les 15 engagements de la Frugalité heureuse et créative « pour un urbanisme communal frugal »», www.architectes.org
- www.frugalite.org
- www.atelierphilippemadec.fr
- « Le secteur mondial de la construction », 17/01/2019, www.leconomiste.eu
- « How We Change the Earth: Human Transformations on the Planet as Seen from Above », Romullo Baratto, 26/10/2020, www.archdaily.com
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