Installer un système de ventilation conforme à la norme NBN D 50-001 à l’occasion de travaux de rénovation n’est pas toujours aisé. La plupart des logements existants en étant dépourvus, la qualité de l’air intérieur y est insuffisante. Des systèmes innovants et plus faciles à installer ont été identifiés dans le cadre du projet Prio-Climat. Ceux-ci seront prochainement testés dans des logements sociaux.
Dans chacune de nos trois Régions, les exigences relatives à l’installation d’un système de ventilation dans le cadre de travaux de rénovation dépendent du type et de l’ampleur des travaux. En cas de rénovations lourdes, les exigences sont assimilées à celles en vigueur pour une construction neuve. En principe, les rénovations légères ne sont pas soumises à des exigences, bien que la norme NBN D 50-001 reste la référence de bonne pratique. Il se trouve cependant que les systèmes décrits dans cette norme sont souvent difficiles à intégrer lorsqu’il s’agit d’une rénovation simple.
Dans le cadre du projet Prio-Climat, différents systèmes de ventilation innovants sont étudiés sous l’angle spécifique de la rénovation. L’objectif de cette étude est de faciliter l’intégration de ces systèmes et de diminuer leur coût, tout en assurant de très bonnes performances en termes de qualité de l’air. Leur applicabilité dépend également de la configuration du logement. Ils feront l’objet d’un test grandeur nature dans des logements sociaux en Région bruxelloise (*). Deux de ces systèmes sont présentés dans cet article.
Variante n° 1 basée sur un système D
Une première variante est basée sur le principe du système D, avec alimentation et évacuation mécaniques et récupération de chaleur (voir figure 1). La ventilation des locaux est toutefois réalisée comme suit :
- alimentation mécanique en air neuf dans chaque chambre à coucher et transfert libre vers le hall de nuit
- transfert libre du hall de nuit vers le séjour, qui, lui, n’est pas directement alimenté en air neuf (contrairement au système D classique)
- extraction mécanique dans la cuisine ouverte ainsi que dans les autres espaces humides (salle de bain, toilettes, …).
Le point clé de cette solution réside donc dans le fait que le séjour n’est pas alimenté mécaniquement avec de l’air neuf, mais avec de l’air transféré librement depuis les chambres. Les résultats des simulations révèlent que la qualité de l’air ainsi obtenue est tout à fait satisfaisante.