Le béton étant l’un des matériaux les plus utilisés en construction, son impact environnemental joue un rôle essentiel. Optimiser le pourcentage d’armatures ou utiliser des ciments et des liants alternatifs ou des granulats recyclés peut réduire cet impact. De tels choix apportent également une solution à la pénurie croissante de matières premières et à l’amoncellement des déchets de construction et de démolition.
1 Impact environnemental du béton (armé)
Pour déterminer l’impact environnemental du béton, il faut prendre en compte son cycle de vie complet, depuis l’extraction et la transformation des matières premières jusqu’à la démolition de l’ouvrage en fin de vie, en passant par le transport et la mise en œuvre sur le chantier. Une analyse du cycle de vie (ACV) permet de définir cet impact à partir de 17 indicateurs différents (changement climatique, formation de particules, épuisement des matières premières, toxicité pour l’homme, …). Ces indicateurs peuvent être convertis en un coût environnemental, qui représente le coût social nécessaire pour éviter ou compenser d’éventuels problèmes environnementaux (voir Les Dossiers du CSTC 2018/2.2).
A titre de référence, le graphique à la page suivante indique l’impact environnemental d’un béton armé prêt à l’emploi réalisé avec du ciment Portland (CEM l) et des granulats primaires (sable et gravier non recyclés), conformément aux exigences de durabilité de la norme NBN B 15-001 pour la classe environnementale EE3 (exposition au gel et à la pluie). La teneur minimale en ciment considérée dans cet exemple est de 320 kg par mètre cube de béton, bien que cette valeur soit souvent plus élevée dans la pratique.