Qu’ils se présentent sous le nom d’Eric ou de Taka Yaka, les influenceurs font désormais partie du monde de la construction.
Ils font de la publicité pour des matériaux et équipements, réalisent des tutos.
Un métier d’avenir ?
Les marques ont depuis longtemps compris l’intérêt de recourir à leurs services pour promouvoir des produits alimentaires, cosmétiques, sportifs, touristiques et autres.
C’est peut-être plus inattendu dans la construction mais ne pas recourir à ce canal de communication privilégié alors que les tutos (DIY ou non) pullulent en ligne, c’est rater une belle opportunité. Non seulement les vidéos foisonnent mais elles sont tout autant consultées, que les conseils proviennent d’un professionnel ou d’un particulier. Le réflexe de recourir au net est bien installé : de plus en plus nombreux sont ceux qui recherchent en ligne un accompagnement pour la réalisation de leurs travaux.
Dans l’article qu’elle y a consacré l’année passée, Anne-Cécile Bacquet a référencé une vingtaine d’influenceurs avec un large panel d’expertise : du gros-oeuvre au parachèvement en passant par les techniques spéciales.
Verrons-nous bientôt apparaître dans les catalogues des Centres de formation en construction des thématiques telles que :
- Quel sujet de tuto pour mon réseau ?
- Ecrire un script technique pour le net
- Vêtements de travail, EPI, … un relooking ?
- Image, cadrage et autres bases pour se filmer
- Montage et animation d’une capsule “Bonne pratique”
- Contact et gestion des marques - Monétisation
- Interaction et gestion des commentaires
- …
Une stratégie de recrutement ?
Alors que le secteur peine à trouver de la main d’oeuvre, passer par des influenceurs ne serait-il pas une stratégie de recrutement susceptible d’inviter de jeunes candidats à oser/tracer leur avenir en construction ?
Le Forem s’est inscrit dans une démarche très similaire et a fait appel à des visages publics pour sa récente campagne « Je me forme, je [me] construis ». Kody, un humoriste et comédien belge, et l’équipe du Good Morning de Radio Contact ont participé à la promotion de l’offre sectorielle de formation.
Et s’il était déjà trop tard ?
Et pourtant ! A l’heure du battage médiatique autour du métavers, à l’heure où, en France, « 38 % des interrogés disent vouloir évoluer dans cet univers virtuel »* ne sera-t-il bientôt pas trop tard ?
Han Yu-a, une influenceuse virtuelle, agite les réseaux sociaux. Elle (enfin son créateur, Smile Gate , un développeur de jeux vidéo) vient de signer un contrat bien réel avec une filiale d’une société de divertissement sud-coréenne, YG Entertainment.
Même si pour un tel personnage, les commentaires en ligne restent mitigés, les stars virtuelles ont de puis longtemps levé bien des freins. Leurs fans clubs sont aussi actifs que ceux des chanteurs IRL et leurs tournées attendues avec autant d’impatience. Juste une question de temps ?
Alors influenceur du bâtiment un métier inattendu, certainement … mais d’avenir ? Qu'en pensez-vous ?
Sources :
- « 20 influenceurs du bâtiment à suivre en 2021 », Anne-Cécile Bacquet, 15/01/2021, www.bati-visibilite.com
- « Le secteur de la construction a besoin de bras », Rédaction, 31/01/2022, fr.metrotime.be
- « Je me forme, je [me] construis », Le Forem, 26/01/2022, intranet et www.leforem.be
- *« Les Français et le numérique en 2022 : de nouveaux usages et une confiance qui stagne », Héloïse Famié-Galtier, 17/02/2022, www.blogdumoderateur.com
- « L’influenceuse virtuelle Han Yu-a signe un contrat exclusif avec YG KPlus, les internautes réagissent », 17/02/2022, altselection.com
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