C’est un projet sympa, un habitat groupé à Temploux qui fait la fierté de des occupants. Engagés dans le développement durable, ils le sont : ‘Autonomie maximum, empreinte écologique minimum’ telle pourrait être leur devise.
Zoom sur un terrain d’angle avec un verger vieillissant : ce terrain avait fait l’objet d’un lotissement avec des prescriptions très classiques : lots, faîtage, zone aedificandi, alignement, ... fort peu compatibles avec un art de vivre écologique et convivial.
Sous l’impulsion du propriétaire, des futurs occupants et de leur architecte, l’idée d’un permis groupé (un seul permis pour tous les logements) émerge rapidement. La Région wallonne, approchée, voit l’initiative d’un œil favorable à condition de :
- prévoir quelques volumes d’accroches de type garage en front de bâtisse pour qu’il reste un peu construit,
- placer les voitures à l’avant,
- utiliser le même matériau pour toutes les toitures.
Le projet se construit logement par logement avec des programmes différents : habitation de plain pied pour l’un, un appartement pour d’autres ou encore habitation à 2 niveaux ... chacun y trouve la réponse à ses envies tout en respectant le fil conducteur du projet.
→ Tous les jardins privatifs sont orientés au sud. Au sud toujours, des panneaux solaires thermiques assurent la production d’eau chaude sanitaire. Les énergies renouvelables sont bien présentes sur le site.
→ L’eau de pluie est récupérée dans des citernes (la plus grande fait 20 m³, les autres sont plus généralement de 15 m³) équipées avec un système de filtration purement mécanique et de plus en plus fine avec l’autonomie en objectif.
→ Les déchets sont réduits, triés, recyclés. Tout ce qui peut l’être est composté. Les eaux grises font l’objet d’un lagunage.
→ Les toilettes à litière biomaîtrisée (ou plus couramment, les toilettes sèches) ... STOP voilà un bug !
Pourquoi ?
Les toilettes sèches cadrent tout à fait avec le projet mais pas avec le permis qui a imposé des toilettes à chasse. Des habitations uniquement équipées de toilettes sèches sont donc considérées comme insalubres. Tant que le logement est occupé par son propriétaire : pas de problème. En cas de vente ou de mise en location, c’est une autre affaire ! Le logement devra obligatoirement comporter une toilette à chasse fonctionnelle. C’est pour cela que, prudemment, les propriétaires ont tous la possibilité d’ajouter cet équipement.
Le point faible, finalement, est simplement réglementaire. Si la technique des toilettes sèches peut en effrayer certains, les habitants du ‘Verger’ en sont eux très satisfaits.
Les toilettes sèches sont régulièrement présentées dans les salons à vocation ‘verte’. Elles y étaient aussi au salon Bois & Habitat 2013. Un aperçu dans un prochain article.
Source : Présentation de l’architecte Hubert Sauvage et questions du public lors de la journée de ‘La rénovation durable’, 22/03/2013, Salon Bois & Habitat, Namur
Source de l’illustration : architectureetnature.be, site du Bureau d'architecture 'Architecture et Nature'. Son utilisation n’engage en rien les auteurs/sociétés/organismes sur un soutien ou un entérinement éventuel du contenu de l’article.