C’est par un heureux concours de circonstances qu’un projet de géonef est en train de se construire : la rencontre d’un terrain adapté, d’un homme prédisposé, d’un architecte organique et d’une commune novatrice.
Un terrain
Le terrain à bâtir est vraisemblablement le potager d’un ancien monastère. L’accès est très compliqué, il faut prendre un chemin exigu, très pentu et rocailleux. La parcelle est composée de plusieurs niveaux et les murs de soutènement s’écroulent. Bref, un terrain trop complexe qui ne représente pas un grand intérêt pour la plupart des acquéreurs. Pourtant, c’est une situation idéale pour construire un géonef : exposition, différents niveaux et surtout, une commune orientée « vert et durable », ouverte à ce genre de projet.
Un homme
Lorsque Denis Cheruy a cherché un nouveau logement, il a, comme beaucoup, dû choisir entre rénovation et construction neuve. Avec son expérience en tant que maçon, il sait que pour atteindre un certain niveau de performance énergétique en rénovation, cela nécessite énormément de travail pour un résultat pas toujours garanti. Il a donc opté pour l’achat d’un terrain à bâtir. Attiré au départ par le prix très intéressant d’un terrain à Chastrès, il en a pressenti tout le potentiel. D’emblée, il savait qu’il voulait une éco-construction : matériaux naturels, paille, bois, tuile de réemploi, … mais il ne pensait pas à un géonef.
Un architecte
A plusieurs reprises (grâce à des centres d’intérêts communs), D. Cheruy croise l’architecte J.-M. Delhaye et, un jour, il lui parle de son projet. C’est cet architecte qui a alors l’idée de s’appuyer sur le mur de soutènement, de le laisser tel quel. La nouvelle construction le consolide et profite de l’inertie thermique naturellement offerte par le terrain. Un habitat semi enterré avec une exposition sud et des matériaux écologiques voire de réemploi = un géonef ! CQFD !
Souces : Visite du chantier et entretien avec le propriétaire, Denis Cheruy le 25/8/15
Illustration : photo et plan du bureau d'architecture, groupe AR Terre