Le 12 février dernier avait lieu, à la Géode de Charleroi, la 3ème journée d’échanges sur la simulation dynamique au service de la construction et de l’efficacité énergétique (SIMBA). De nombreux interlocuteurs tels qu’architectes, ingénieurs et autres professionnels du secteur ont pu faire partager leur expérience sur le sujet. La journée a été divisée en 3 SESSIONS telles que Energie et Confort, BIM et Hygrothermie.
La session BIM a été animée par l’intervention particulièrement remarquable de Monsieur Thomas Vandenbergh de la société de construction BESIX.
Mais au fait, le BIM, qu’est-ce que c’est ?
La technologie BIM, de l’anglais Building Information Modeling, consiste à créer un modèle 3D intelligent et surtout commun à tous les intervenants dans l’acte de bâtir (traitants, sous-traitants,…).
Elle permet en outre d’optimaliser les échanges d’information en se basant sur un modèle informatique 3D commun que chaque intervenant (traitant,, sous-traitant,,…) complète tout au long de l’avancement du projet et du chantier.
Ça ne se limite pas simplement à une maquette virtuelle à usage des ingénieurs et gestionnaires puisque d’autres aspects viennent s’y greffer tels que calculs des métrés détaillés, bases de données, descriptifs techniques, gestion de chantier, fournisseurs,…
Il en découle une meilleure visualisation et simulation des éventuels problèmes et donc une diminution significative des ‘failer coast’ (coût de gestion des ‘clash’ techniques’ sur chantier)
Thomas Vandenbergh nous fait part de son expérience dans le cadre du chantier du ‘Grand Egyptian Museum de Guizeh’.
Selon lui l’utilisation du BIM dans le cadre de ce projet n’a eu que des conséquences positives sur le déroulement de l’exécution et, notamment, sur la réduction du coût des ‘clash’ techniques qui sont passés d’un montant estimé de 1000 euros à 80 Euros !
→ On peut regretter que cet outil ne soit pas encore utilisé en Belgique alors qu’il est obligatoire, en chantier public, chez nos voisins français et anglais.
→ Un autre regret est que l’entreprise adjudicataire ne bénéficie pas du modèle 3D de l’architecte qui souhaite préserver la propriété intellectuelle de son œuvre. Ça permettrait pourtant un gain de temps pour l’entrepreneur contraint de tout encoder sur base de plans fournis en format PDF !
Malgré l’importance du coût d’installation de cet outil informatique le retour sur investissement est assez rapide.
ET cerise sur le gâteau, d’après Thomas Vandenbergh, la technologie va certainement générer un nouveau profil métier en la personne du MANAGER BIM. Selon lui, la personne la plus appropriée à exercer cette nouvelle fonction est le contrôleur sécurité puisqu’il possède des compétences transversales au niveau du projet de construction.
Le BIM est donc sans nul doute un outil prometteur qui n’en est encore qu’à ces premiers balbutiements mais qui n’a pas fini de faire parler de lui.
Marco Falcinelli
Sources :
- “Retour d'expérience de l'usage du BIM dans le secteur de la construction : ‘le Grand Egyptian Museum de Guizeh’“, Thomas Vandenbergh, BIM Manager (BESIX), troisième journée d'échanges sur la simulation numérique dans le domaine de l'Energie et des Batiments organisée par Cenaero, le CSTC et Greenwal, 12/02/2015, Charleroi, www.simulation-batiments.be
- www.autodesk.fr