Revenons, le temps d’un article, aux séances d’information sur les concepts d’isolation par l’extérieur, systèmes ETICS (External Thermal Insulation Composite System), qui se sont récemment déroulées à Châtelineau parce que c’est vraiment important.

J’ai écouté les questions posées et observé les exercices pratiques.

Prises sur le vif, voici quelques-unes des interrogations des participants :

« La colle est soigneusement étendue au dos des panneaux d’isolant ? »

→ Non, elle doit former un boudin qui permet le réglage des panneaux.

« Pour plus de facilité, le dessous du linteau correspond à un alignement de raccord de panneau ? » 

→ Non, les angles sont des points fragiles par excellence, susceptibles d’être un départ de fissures. Avoir un raccord droit à ce niveau fragilise le système. Les panneaux doivent être découpés en forme de L. La pièce habille l’angle qui reçoit, en plus,  une double armature.

« L’armature colle sur l’isolant avec la colle-enduit ? » 

→ Non, il faut d’abord appliquer une couche de colle-enduit qui adhère sur l’isolant. L’armature est posée sur cette couche et recouverte de colle-enduit. 

« Il faut appliquer une couche épaisse de matière sur l’armature ? » 

→ Non, ce n’est pas nécessaire. La juste quantité suffit et évite le gaspillage. La couche doit être tirée +/- au grain de l’armature.

« Au raccord d’armatures, un petit recouvrement est peut être nécessaire ?» 

→ Non, il faut superposer largement les deux lés (+/- 20 cm) pour la cohésion du système.

« L’application du crépi ne demande pas d’organisation particulière ? » 

→ Non, compte tenu des temps de séchage et pour une belle finition, l’idéal est de travailler à 3 personnes : une qui applique le crépi, une qui le lisse et une qui le taloche. C’est toujours la même personne qui exécute le talocher pour l’uniformité du dessin.

« Quand ma plâtresse est sale, je la nettoie à l’eau ? » 

→ Non, la plâtresse se nettoie à sec ou si elle est vraiment trop sale, à l’eau à condition de l’essuyer parfaitement. L’’eau laisse des traces sur le crépi (décoloration).

« Pour bien couvrir la colle-enduit, une bonne épaisseur de crépi est nécessaire ? » 

→ Non, si la plâtresse est trop chargée, le surplus de crépi, en l’appliquant, tombe très rapidement au sol De plus, appliquer trop de crépi pose problème au talochage : la matière excédentaire forme des surépaisseurs disgracieuses qui se voient à la lumière en fonction la teinte choisie. La matière est gaspillée et le chantier s’encrasse.

Je pense qu’il n’est pas nécessaire de continuer la démonstration ...

Non, le bon geste n’est pas inné, même pour un professionnel.

Organiser un travail, choisir ses outils, régler une épaisseur de matière, ... sont autant de difficultés à aborder lorsqu’on s’attaque à de nouvelles technologies. Leur mise en œuvre requiert un apprentissage tout comme nous avons appris à lire ou à conduire. Une formation de qualité, un partage d’expériences avec le formateur sont autant de facteurs de réussite d’un chantier. 

Un client satisfait vous paiera sans rechigner et fera votre publicité.

Source : Journées d’information Caparol des 22 et 29 janvier 2013, du 19 février 2013, Centre de compétence ConstruForm Hainaut site de Châtelineau

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