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Le temps presse. Pour éviter de revoir les mêmes images de rues et maisons inondées d’ici peu, repenser la manière d’aménager le territoire et faire évoluer le rapport de la Wallonie à l’eau semblent inévitables. Plusieurs acteurs de métiers différents se sont penchés sur le devenir de la vallée de la Dyle, particulièrement touchée en juillet dernier.

Les principales inondations en Brabant wallon ont concerné la Dyle et ses affluents. Cette rivière qui traverse d’amont en aval les communes de Court-Saint-Étienne, Ottignies- Louvain-la-Neuve et Wavre avant de prendre la direction de Louvain a débordé mi-juillet dans la plupart des terres brabançonnes qu’elle a traversées. Avec autant d’images dramatiques dans le centre stéphanois, à Mousty, à Walibi ou encore en plein centre de la cité du Maca. La vallée de la Dyle, berceau d’activités industrielles aux XIXe et au XXe siècles, fait l’objet actuellement de profondes reconversions. De multiples projets immobiliers d’envergure se sont développés ou doivent se développer le long du tracé de la Dyle. Les enjeux urbanistiques sont donc énormes. Ils devront désormais être concrétisés au regard des inondations. Pour évoquer les futurs développements de cette vallée, nous avons invité trois experts à se retrouver pour en discuter : le sociologue et urbaniste de l’UCLouvain Yves Hanin, un représentant de la fonctionnaire déléguée Cédric Harmant et le bourgmestre de Court-Saint-Étienne Michael Goblet d’Alviella.

Le centre de Court-Saint-Étienne a été victime d’inondations à plusieurs reprises ces dernières années. En quoi celles de cet été vous ont marqué ?

MICHAEL GOBLET. Je n’avais jamais vu ça. Dans la rue de Beaurieux, l’Orne avait une largeur de 800 mètres… Contrairement aux précédentes inondations qui étaient liées à un débordement de la Dyle, c’est l’Orne qui a débordé cette fois-ci de manière incontrôlée. Nous avons travaillé sur la régulation de la Dyle depuis 2016 via des opérations de curage ou via la construction d’un ouvrage de rétention d’eau. Et cela a fonctionné, il faut le relever. Je vais réactiver le groupe de travail mis en place pour la Dyle et en lancer un sur l’Orne, en compagnie des communes de Mont-Saint-Guibert, Chastre et Walhain. L’eau arrive de Chastre, il faut donc résoudre le problème en amont.

Les actions et dispositifs mis en place ces dernières années ont-ils été suffisants ?

YVES HANIN. Une série d’initiatives et de dispositions ont été prises (carte d’aléa, bassin d’orage, etc.) pour améliorer la situation que nous connaissons. De nombreux projets se sont concrétisés en amont (retenues d’eau ou fascine – association de branchages). Des démarches ont également été effectuées auprès du monde agricole. Est-ce que cela fonctionne ? Ces démarches sont positives en tout cas. Néanmoins, beaucoup d’actions ont aussi été supprimées de l’agenda au fil du temps car d’autres problèmes sont apparus. En Wallonie, la conviction était notamment que la Flandre était davantage concernée par ces problèmes d’inondations et qu’il fallait davantage se concentrer sur l’isolation des bâtiments ou la PEB. De manière à éviter une hausse de quelques degrés. Il faut donc se recentrer sur les dégâts causés par le dérèglement climatique, car cela nous concerne également. 

 

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Cet article a été publié dans la revue Espace-vie du mois de septembre 2021 (304), de la Maison de l'urbanisme du Brabant wallon.


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