La sécurité des travailleurs sur chantier, en particulier lors de travaux de transformation ou de rénovation, nécessite fréquemment la mise en place de dispositifs provisoires de stabilisation (étaiement, stabilisation générale) et de protection (garde-corps, échafaudages). Le présent article rappelle quelques obligations issues des normes en vigueur et fournit quelques conseils pratiques pour leur mise en œuvre.
Un étaiement localisé est le plus souvent nécessaire :
- pour soulager provisoirement des planchers ou autres éléments porteurs et éviter de générer des déformations (flèches) excessives
- pour reprendre des charges importantes liées à l’exécution des travaux ou au stockage temporaire de matériaux
pour permettre des travaux de démolition localisés qui modifient la descente de charge dans les maçonneries et les ouvrages porteurs existants.
Dans le cas de constructions simples (*), on mettra en œuvre un étaiement approprié aux charges à reprendre (voir l’article de la page 4). Il s’agira généralement d’un ensemble d’étais télescopiques réglables en acier dont la capacité portante individuelle est définie en fonction, notamment, de leur longueur d’extension maximale (voir norme NBN EN 1065). À titre d’exemple, pour une dalle de béton de 20 cm d’épaisseur coulée in situ, on pourra prévoir des rangées d’étais de classe A40. Ces rangées seront alors espacées d’environ 1,5 m et l’écart entre les étais sera de 1 m au sein de chaque rangée.
Par ailleurs, on veillera tout particulièrement à la stabilité du support des étais. Dès lors, si le support est constitué de pièces de bois superposées, ces pièces devront être de plus en plus larges du sommet à la base. Elles seront indissociables les unes des autres de sorte que la structure ainsi formée soit stable.
Il est également essentiel que les charges véhiculées par les étais soient correctement transférées vers les supports prévus (sous-structure spécifique, sol indéformable, fondations, …). Ainsi, les étais se superposeront d’étage en étage pour éviter de solliciter des planchers ou des dalles intermédiaires. En cas de décalage d’une file d’étais ou de réduction du nombre d’étais par file, il est possible de recourir à des lisses de redistribution. Celles-ci devront être suffisamment rigides (profilés en acier, par exemple), afin de ne pas poinçonner le plancher.
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