contenu_poubellesQuel citoyen sait ce que deviennent ses sacs poubelles ? Pourrait-il penser que c’est valorisé ?

Il faut savoir que, d’après l’étude sur la poubelle ménagère, 30 % sont destinés à l’incinération mais le reste pourrait être récupérable moyennant bien sûr des filières de tris, des tris sélectifs. On pourrait donc drastiquement redescendre les quantités de poubelles.

En attendant,  voilà ce que nous avons vu : une ligne d’incinération autonome qui produit de l’électricité, s’auto-alimente et revend le conséquent surplus. Mais ce n’est pas tout !

 

Première impression

Quand on arrive dans ce hall de déchargement, la première image que l’on a de tous ces déchets amoncelés, ces milliers de tonnes, c’est un peu l’image du tsunami. Tout est en vrac, fracassé, avec de tout dedans, des encombrants broyés, des trucs récupérables, des bassines, de l’alimentaire,  ... C’est vraiment ‘poubelles’ au sens large.

Entre parenthèses, c’est peut-être un centre de traitement des poubelles mais il n’y a pas un papier par terre, c’est hyper propre. A part dans le bâtiment, il n’y a aucune odeur.

 

Objectif

C’était cela surtout qu’on a trouvé intéressant : la transformation de nos poubelles en énergie et produits valorisables.

 

Cycle

En gros, le camion passe chez nous, ramasse les poubelles et les amène chez IPALLE où elles sont déchargées dans des silos. C’est la même chose pour les déchets provenant des parcs à containers.

Une fois là, un premier tri se fait pour récupérer des métaux ou retirer des objets qui pourraient percer les tapis roulants. Ensuite, un vérin commence à pousser tous ces détritus vers les fours. Ils ont trois fours qui travaillent 24h/2424, 7jours/7 (jours fériés compris), jour et nuit.

C’est brûlé à plus de 800 ° et, quand c’est fini, il ressort de la cendre sur un tapis. Le rôle du mâchefer commence là, la cendre. En avançant est refroidie, on met de l’eau, tout est malaxé et cela passe dans des cribles pour obtenir des granulats calibrés. Ce qui est hors calibre repart dans le circuit. Les mâchefers sont triés pour éjecter les métaux et ce qui n’a pas brûlé comme la céramique, ... Ils sont mis dans des containers et amenés dans un centre de stockage où ils restent 18 semaines, le temps de devenir inertes. Ce temps de maturation est nécessaire à l’expression de certaines réactions chimiques et à la stabilisation. Les granulats sont vendus à des sociétés de pose routière, pour aller en sous fondation des routes. Les mâchefers avec une granulométrie de 0-20 remplacent les cailloux, traditionnellement utilisés.

A noter :

  • les impressionnants tonnages de stock car les poubelles ne passent pas le weekend  et les fours ne peuvent pas arrêter ;
  • une section incinération entièrement automatisée pour le traitement de tout ce qui est déchets hospitaliers (donc déchets dangereux) y compris désinfection des box et retour ;
  • le four a besoin d’une aide au démarrage, donc d’une source d’énergie, pour atteindre la température d’incinération. Puis, il tourne en auto-combustion tout en produisant de la vapeur qui, elle-même, fournit de grosses quantités d’énergie.

 A suivre ...

 

Source : ‘Les mâchefers – valorisation matière’, visite du site de l’Intercommunale IPALLE et conférences lors de la demi-journée thématique à Thumaide le 25 octobre 2013 - Plus d’informations : ipalle.be
Source de l'illustration : Le Forem

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