Après les inondations qui ont frappé notre pays en juillet, il est clair que nous serons dorénavant confrontés non seulement à des périodes sèches plus longues, mais aussi à des périodes de précipitations plus intenses. Ces deux situations extrêmes étant en outre amenées à se produire plus fréquemment, leur impact peut être réduit en stockant l’eau de pluie et en la laissant s’infiltrer dans le sol.
A quel point les précipitations ont-elles été extrêmes en juillet et août 2021 ?
Les précipitations intenses qui se sont abattues sur notre pays en juillet ont provoqué des inondations exceptionnelles. L’IRM a ainsi relevé des quantités de précipitations extrêmes jusqu’à 271 mm en 48 heures à Jalhay, ce qui correspond à une période de retour de plus de 100 ans (1). La figure 1 montre les quantités de précipitations mesurées entre le 14 et le 15 juillet.
On voit sur cette carte que, à la mi-juillet en Wallonie, il est tombé plus de 100 litres d’eau de pluie au mètre carré en 24 heures. Alors que, normalement, de telles précipitations n’ont lieu qu’une fois tous les 100 ans, le changement climatique pourrait réduire cette période de retour à 20 ans, voire 10 ans dans le pire des cas si nous ne limitons pas nos émissions de CO2.
En Flandre, la quantité de précipitations au cours de la même période a été moins exceptionnelle. On y a relevé localement un peu plus de 50 mm en 24 heures.
Le déluge local qu’a connu Dinant fin juillet, avec 50 à 60 litres de précipitations au mètre carré en une heure, était extrême également, avec une période de retour de plus de 100 ans. En outre, les conséquences de ce désastre ont été aggravées par le fait que le sol était encore saturé par l’épisode de pluie précédent.
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