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illustration_pour_plan_numrique_FranceLe Plan de Transition numérique du bâtiment (PTNB), est-ce de l’histoire ancienne pour les Français ?

Certainement pas ! Voilà déjà un peu plus d’un an qu’il a été lancé pour aider les entreprises du bâtiment, en ce compris les artisans, à une transition douce vers le BIM, c’était le 11 février 2015. Pourtant, six mois plus tard, seuls 11% des chefs d’entreprises connaissent son existence alors que se profile déjà l’échéance du 1er janvier 2017 et l’obligation d’intégrer le BIM dans les marchés publics.

 

Pourquoi ce plan est-il nécessaire ?

Le BIM est sensé fédérer tous les acteurs du bâtiment dans un travail collaboratif et ce, tout au long de la chaîne conception – construction – maintenance – rénovation/déconstruction. Tous, même les plus petites structures, même les artisans. Changements en vue. Travailler avec le BIM demande de nouvelles compétences.

Le « Plan de Transition numérique du bâtiment » a pour objectif d’aider à cette appropriation, de démystifier le BIM pour lever les freins au changement. La CAPEB, en tant « Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment », joue un rôle de facilitateur pour et auprès de ses membres mais défend aussi leurs intérêts afin d’éviter l’exclusion.

Que propose le Plan de Transition numérique du bâtiment ?

Sa feuille de route est bien chargée. Comme la plupart des projets aujourd’hui, un site officiel lui est dédié, issu en ligne directe des recommandations du « Rapport sur la mission numérique du bâtiment » (B. Delcambre). Vous y trouverez le détail de ses missions, plans d’action et autres perspectives.

 

Consulter le portail numérique www.batiment-numerique.fr et le rapport de Bertrand Delcambre (décembre 2014) www.planbatimentdurable.fr.

 

La structure dichotomique du secteur de la construction est prise en considération : grandes et modestes entreprises. Les grosses structures ont pour la plupart intégré le BIM (ou sont en train de le faire) dans leur quotidien. Pour les artisans, cette avancée peut paraître un obstacle infranchissable en termes de compétences, coût, temps, ressources humaines, … Le PTNB s’attache à réduire la distance entre les acteurs de cette course numérique à plusieurs vitesses.

La formation est bien évidemment au programme. Elle s’accompagnera, entre autres, de la création d’outils de chantier adaptés aux TPE/PME et aux artisans ainsi que de « Kits BIM », considérés comme des « solutions  prêtes à l'emploi » à savoir :    

En quoi la démarche est-elle intéressante ?

La directive européenne 2014/24/UE sur les marchés publics est en cours de transposition en Belgique. Aujourd’hui, le BIM n’y a encore aucune obligation légale et n'en aura peut-être pas plus demain. Il y a pourtant fort à parier qu’il finira par intégrer la pratique professionnelle du secteur de la construction sous l’impulsion de l’évolution numérique, à défaut de réglementation.

Des pays tels que la Finlande, le Danemark, la Suède, la Norvège ou encore l’Angleterre ont déjà plusieurs années de recul. La première vague touche le secteur public, la seconde s’étendra au secteur privé. La France est en pleine transition. Nos besoins ne seront pas fondamentalement différents.  La CAPEB et le PTNB nous offrent l’opportunité d’analyser une expérience récente hors frontière. Un enseignement pour notre propre déploiement ?

 

 

 

 

Sources :
- « Neuf dirigeants sur dix ne connaissent pas le Plan Numérique », 09/11/2015 17:37, www.batiactu.com
- « Le numérique dans le Bâtiment : le BIM », www.capeb.fr
- www.planbatimentdurable.fr
- www.batiment-numerique.fr
- « Transposition de deux directives européennes en matière de marchés publics - Deuxième lecture », Sarah Delafortrie, Christophe Springael, 17/12/2015, www.presscenter.org
- « Avis A.1272 sur l’avant-projet de loi relative aux marchés publics transposition des directives européennes », www.cesw.be
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