Pour beaucoup de personnes, cette PEB, n'est que contraintes, suivi d'une réglementation abusive, avec au final une augmentation des coûts de construction. Oui, il y a la promesse de réaliser des économies au niveau des factures énergétiques mais faut-il encore investir beaucoup au départ cette construction !
Et si la mentalité des futurs acquéreurs ou bâtisseurs avait déjà commencé de changer?
Avant, la construction d'une maison, c'était une belle maison, 4 façades, avec un beau grand jardin à la campagne, avec une belle cuisine, une belle salle de bain, ...
Et si aujourd'hui (en 2014), on recherchait plus : un certain CONFORT chez soi, d'être bien chez soi sans se ruiner en frais énergétiques (de chauffage ou de climatisation). On parle plus vite et plus facilement :
- 'Tiens, ta maison, c'est une basse énergie ou une passive ? Tu as quoi comme valeurs K ?'
- 'Tu as vu je n'ai plus de chaudière ! Nous avons placé une pompe à chaleur.'
Il est fini le temps où, au moment de choisir un terrain pour la future construction de sa nouvelle maison, il fallait se renseigner si le gaz passait dans la rue, avec la possibilité de choisir comme alternative le mazout entre autres. C'était même un argument de vente ! Maintenant, avec cette nouvelle réglementation, certains terrains sont devenus plus attractifs pour les futurs bâtisseurs !
Voici deux exemples de cas vécu :
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Le premier est en nouvelle construction.
Une connaissance me raconte qu'il a été voir une maison en gros œuvre fermé pour son fils. Il me demande si les 8 cm d'isolant dans les murs, les 8 cm sous la chape et les 18 cm d'isolant en toiture sont suffisants. Auriez-vous posé la même question il y 5 ans ?
- 'Et comme système de chauffage, on pensait un poêle aux pellets. Penses-tu que c'est suffisant ?'
- 'Eh bien, je ne sais pas. Tout dépend du volume de la maison à chauffer.'
- 'Elle n'est pas bien grande mais c'est bien assez !'
- 'Tout dépend de comment l'isolation à été placée.'
- 'C'est à dire ?'
- 'Eh bien oui, il ne suffit pas d'avoir sur papier de bonnes valeurs. Encore faut-il que la pose de ces isolants ait été exécutée correctement ! Est-ce que la sous-toiture est étanche à l'air ? L'isolation dans le creux de mur est-elle continue ? Est-ce que l'on a veillé à traiter les nœuds constructifs correctement ?'
De nos jours, il n'y a pas vraiment de mauvais produits, par contre, il y a encore beaucoup de mauvaises habitudes (sur chantier) à faire évoluer !
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Le deuxième exemple est en rénovation
En visite dans un salon dédié à la construction, je capte la conversation d'un particulier qui souhaite refaire l'étanchéité de sa toiture plate et, par la même occasion, l'isoler.
Le professionnel lui répond qu'il est au bon endroit : 'Je vous conseille tel type de produit pour l'étanchéité de votre toit. Il est garanti 30ans et, pour l'isolation, je vous propose 10 cm d'épaisseur d'isolant d'une telle marque. Grâce à cela, vous avez droit à la prime Région Wallonne.'.
De là, le client lui répond : 'Mais 10 cm, c'est un peu peu. Moi, je souhaite que l'isolation placée sur mon toit aujourd'hui corresponde à la réglementation de demain. Je ne veux pas mettre le minimum en sachant que je ne vais pas refaire mon toit avant 30ans !'
'D'accord, j'ai compris. Si vous le désirez, je peux vous proposer 12 ou même 14 cm d'isolant mais vous savez, vous ne toucherez pas plus de prime !'
Et le client de répondre : 'Je vais réfléchir, merci.'
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Les produits existent sur le marché, il y a une certaine demande émanant des particuliers/clients. Faut-il encore que les entreprises et la main d'œuvre sur chantier suivent l'évolution qui est en marche !
Les fabricants l'ont bien compris. De plus en plus, ils ouvrent leur propre centre de formation. En voici quelques exemples : Cellumat club, ISOPROc Innoviso, ISOVER training center, Knauf, Ytong (qui propose même des écolage sur chantier !) et bien d'autres encore, sans compter les organismes publics de formation.
Le secteur de la construction évolue, on parle :
- d'isolant à base d'aérogel, de blocs de béton cellulaire de 60 cm d'épaisseur qui permettent de se passer d'isolant dans les murs, de briques plus étroites pour laisser plus de place à l'isolation,
- de nouveaux métiers comme celui de ventiliste, de nettoyeur de panneaux photovoltaïques, de poseur d'isolant, sans compter la thématique de l'étanchéité à l'air.
Le secteur de la construction est un moteur pour l'économie et l'emploi en Belgique, il y a des postes à pouvoir dans la construction. Le bâti ancien va demander autant de main d'œuvre qualifiée que le neuf !
Suscitez la curiosité chez vos apprenants, l'envie d'en savoir plus (vidéo : visite d'une maison close, la maison passive), parlez des journées portes ouvertes maisons passives, osez pousser la porte. Les visiter pour se faire une vraie idée, visiter des salons, etc sont des moyens de faire évoluer les mentalités. Offrez, par exemple, une entrée à un stagiaire. Il en parlera chez lui avec son père qui est maçon et vous les retrouverez tous les deux en visite au salon à découvrir l'évolution du secteur et ainsi de la demande.
Un stagiaire m'a dit l'autre jour qu'un de ses amis a suivi l'un de mes cours sur la PEB, il y deux ans et que depuis il a été mordu par le virus, il ne parle plus que de cela ! Le changement est en route ...
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