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Green_talk_Icon_by_Double-J_DesignJusqu’à présent, nous nous sommes attardés sur les pollutions chimiques. Mais il existe bien d’autres sources de pollution pour nos intérieurs. Le bruit est un facteur d’inconfort avec une incidence tant sur la santé physique que mentale. Les champs électromagnétiques perturbent notre propre activité électromagnétique. Les acariens sont bien connus des allergologues, que dire des moisissures ! Le sujet n’est pas récent. Leur présence est intimement liée à l’humidité dans le bâtiment : infiltrations, remontées capillaires, condensation, ...

Les moisissures sont naturellement présentes dans l’environnement. Quand elles trouvent des conditions favorables, elles prolifèrent. Dans le bâtiment, la plupart des problèmes apparaissent au niveau des ponts thermiques. Chez les occupants, elles peuvent provoquer des allergies, des effets toxiques similaires à ceux de la grippe, ... Certaines espèces de moisissures secrètent des mycotoxines, véritables poisons hépatiques. Monsieur Baden nous appelle à la vigilance surtout avec les efforts faits pour économiser l’énergie. La qualité de la conception des bâtiments, des détails techniques et de la mise en œuvre est essentielle en basse énergie et en passif sinon on risque d’augmenter les situations problématiques.

De nouveaux cas apparaissent ces dernières années.

Dans ces bâtiments en construction, l’étanchéité à l’air a été soignée. Lorsque ni le chauffage ni la ventilation ne sont encore opérationnels, si on oublie d’aérer, l’eau de construction ne peut s’évacuer. Un plafonnage peut moisir en 2 à 3 jours.

Les installations de ventilation mécanique sont aussi concernées. Si les filtres, les conduits ou les bouches sont encrassés, l’air frais qui part vers les pièces est contaminé. L’air respiré par les occupants contient des taux anormaux de levures et moisissures. Le CSTC nous avait encore rappelé récemment qu’il fallait les entretenir.

Les conséquences de la pollution de l’air intérieur sont telles qu’on peut la considérer comme un réel risque pour la santé surtout alors que les bâtiments deviennent de plus en plus étanche à l’air.

Parler de bâtiments durables - et ce, d’autant plus s’ils sont considérés comme écologiques - ce n’est pas seulement parler de respect de l’environnement, de performance énergétique mais c’est aussi se préoccuper de la santé des occupants. Choisir d’un matériau sans émission ou à très faible émission est important. Certains concepteurs/constructeurs l’ont bien compris ... Il existe, heureusement aussi, des bâtiments sains !

 

Source : Cette série d’articles est tirée de la présentation « La qualité de l’air intérieur : impacts sur la santé, résultats d’analyses, sources de contamination, prévention », Ralph Baden, Ingénieur spécialisé en matériaux, Ministère de la Santé (Grand-Duché de Luxembourg) lors de la journée de conférences organisée par le Cluster Eco-Construction et ses partenaires du projet européen Interreg IV BatiD2 sur le thème «  Santé & habitat : quelles implications pour les professionnels du bâtiment ? », le 23/10/2014 à Namur dans le cadre du salon Energie & Habitat 2014.
Source de l’illustration : « Green talk Icon» by Double-J Design, Iconset : Origami Colored Pencil Icons,  License : CC Attribution 4.0, Commercial usage : Allowed (Backlink to http://www.doublejdesign.co.uk required), iconarchive.com. Son utilisation n’engage en rien l’auteur sur un soutien ou un entérinement éventuel du contenu de l’article.

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