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Etant donné que, par définition, la construction nécessite l’utilisation de matériaux, ces derniers exercent une influence considérable sur les performances techniques du bâtiment et son impact sur l’environnement et la santé des habitants.

On estime que les matériaux de construction sont responsables d’environ 20 % de l’impact environnemental total (tout au long de son cycle de vie) d’un bâtiment « standard » construit aujourd’hui. 

La composante principale de cette part de 20% est liée à l’énergie et on la dénomme généralement « énergie grise » des matériaux. Elle regroupe toutes les consommations énergétiques liées à la production, au packaging, au transport jusqu’au site de production, à la mise en œuvre, à l’entretien/réparation, à son démontage et recyclage.

 

Notons d’emblée que si cette part est aujourd’hui estimée à 20%, la diminution progressive de la consommation énergétique de nos bâtiments en phase d’exploitation, va la faire proportionnellement évoluer vers un taux de l’ordre de 50% pour des maisons passives, voire plus encore dans le futur pour des bâtiments à énergie positive (qui produiront de l’énergie en phase d’exploitation plutôt que d’en consommer).

Il est donc évident que, dans une société où les enjeux primordiaux seront liés à l’économie du carbone, les choix de demain en matière de matériaux de construction seront de plus en plus fondés sur leur impact environnemental.

L’évolution est claire dans le secteur du bâtiment : si hier l’accent était mis sur le niveau d’isolation, aujourd’hui il l’est sur la consommation énergétique globale et demain il le sera sur le bilan carbone global (on parle déjà de « carbon design »)

Dans ce contexte, outre une amélioration drastique des performances énergétiques du bâtiment, il y a aussi lieu d’opérer un choix réfléchi des matériaux de construction durables. Et c’est sur ce point qu’il faut éviter les amalgames : eco-matériaux, bio matériaux, matériaux naturels, ….  sont des pistes intéressantes mais il importe surtout de tenir compte de trois critères importants :

-          les performances techniques

-          l’influence sur l’environnement

-          les conséquences sur la santé.

Il est en effet inutile d’utiliser un matériau de construction qui n’exerce pas d’influence nocive sur l’environnement si sa durabilité dans le temps ne peut être garantie ou s’il présente des performances techniques insuffisantes.

Ces trois critères sont donc à considérer conjointement.

Les producteurs de matériaux l’ont bien compris et la grande majorité de leurs innovations s’articulent autour de ceux-ci.

Parallèlement, le secteur de la construction et les autorités compétentes ont développé un certain nombre d’outils pour encadrer ces évolutions :

  • d’une part, on relève un certain nombre d’obligations légales (réglementation)
  • d’autre part, des initiatives volontaires sont développées (certification et labels).