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Après avoir optimisé le process devis-commande en 2010, convaincue de l’intérêt de la digitalisation, la Menuiserie Riche continue les investissements parce que « une menuiserie, c’est avant tout de la production », nous dit Nathalie Lebrun, Responsable communication.

2015, un second tournant

Un tournant, parce qu’en 2015, la menuiserie remplace les codes-barres utilisés depuis longtemps pour identifier les pièces dans leur parcours de fabrication, par des puces RFID. La grande différence ? Une traçabilité complète !

Les codes-barres étaient scannés uniquement à quelques postes clés de l’atelier. La puce RFID, elle, intégrée dans le châssis et scannée à tous les postes, permet de savoir en temps réel où en est la fabrication, si tout est en ordre, d’organiser la logistique. Le contrôle au niveau de la planification est complet.

De nouveau, c’est un module, spécifique développé en interne. Il est en liaison permanente avec l’ERP ce qui permet d’avoir des informations directes.

Le programme ne suit pas simplement le positionnement du châssis dans le flux de fabrication. Il intègre une lecture d’informations techniques à chaque poste de production, une fonctionnalité extrêmement importante qui, au niveau production, correspond à une avancée majeure dans l’exploitation du flux d’informations. Un exemple : au poste « lattes à vitrage », les ouvriers peuvent vérifier que les lattes choisies correspondent bien à la commande.

Et l’ERP ? Qu’est devenu Unix ?

Unix a été en quelque sorte le précurseur du programme de gestion de l’entreprise. Devenu obsolète, il a été abandonné. Il était plus que temps de disposer d’un outil de gestion globale qui permette « de faire rouler les choses au niveau de l’entreprise de façon générale », explique Nathalie Lebrun. Il a été fait appel aux ressources internes pour définir les besoins, et à un concepteur IT sur mesure externe. L’équipe s’est activée pour développer un logiciel tout à fait adapté à la structure de la menuiserie. Il chapeaute aussi bien l’administratif que la gestion des commandes, la logistique (notes d’envoi, de transport, …), les achats et toute la gestion commerciale. Adapté en parallèle avec la gestion des informations provenant de l’atelier, il en implémente le flux à chaque différente section.

La digitalisation, une stratégie ?

Le choix de la digitalisation procède de la conviction de la direction ou de l’impulsion d’un service informatique qui va attirer l’attention sur les bénéfices potentiels de la démarche et ses outils pour peu qu’ils soient adaptés à l’entreprise. Et par bénéfice, on n’entend pas seulement la gestion du flux d’informations mais aussi la gestion globale de l’entreprise ainsi que les services connexes qui participent à la fidélisation des clients.

Une étape importante de cette transition numérique n’a pas encore été abordée. C’est le diagnostic de maturité numérique. Plusieurs outils d’autodiagnostic existent, ciblant différentes thématiques. Nous retiendrons ici ceux pour la construction 4.0 et l’industrie 4.0.

La Menuiserie Riche a utilisé le 2ème avec l’aide de la CCW et du CSTC (et de wood.be) car des compétences spécifiques se sont avérées nécessaires pour comprendre les questions et y répondre. Etape-clé de la stratégie, il a permis de faire le point sur le niveau de la société et d’ouvrir les portes vers d’autres solutions.

Merci à Madame Lebrun pour son témoignage sur l’expérience humaine et digitale d’une entreprise devenue 4.0 pour assurer sa pérennité et optimiser sa compétitivité sur le marché.

 

 

 

 

Source : « Témoignage d’entreprise : exploitation du numérique au sein d’une entreprise de la filière bois » dans le cadre « Des outils numériques pour le secteur bois », Nathalie Lebrun (Menuiserie Riche), 23/03/2018, Salon Bois & Habitat, Namur
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