La culture de la salade urbaine (2/4)

Rabot-Blaisantvest_jardins_communautaires_by_LamiotPlus facilement accessible aux citoyens, les espaces verts urbains sont tout désignés pour la production de notre laitue.

→ Exploitation des espaces verts

En ville, la surface dédiée aux parcs et aux jardins individuels n’est souvent pas négligeable.

Pour ceux qui n’ont pas franchi le pas, des actions de sensibilisation les incitent à convertir une partie de leur jardin en potager. En y pratiquant des méthodes de cultures associées, fleurs et légumes se mêlent pour le plus grand plaisir des yeux et de la biodiversité. Ce potager, ils sont même invités à le partager. En ville, tous n’ont pas la chance d’avoir un jardin. Certains s’y essaient sur leur balcon ou leur terrasse mais la production reste quand-même très réduite. Ainsi s’explique le succès des jardins collectifs. Les listes d’attente, parfois très longues, laissent prévoir un bel avenir au concept. Véritables catalyseurs de convivialité, ils retissent des liens sociaux. Participer à un jardin communautaire, c’est pratiquer un loisir actif dans une ambiance accueillante et détendue. Ces nouveaux jardiniers y partagent leur expérience. Ils s’activent sur les réseaux sociaux, éditent des blogs (exit la feuille de chou) ou tweetent leur émerveillement à la cueillette de leur première tomate.

Le jardin de Rabot-Blaisantvest, illustré ci-dessus, est une solution mixte : ce jardin communautaire réhabilite une fiche industrielle d’Alcatel. Le potager et sa basse-cour se sont implantés sur la dalle de sol en béton de l’usine ... culture en bac obligée pour éviter la contamination du sol pollué.

La création de jardins communautaires est souvent soutenue par les pouvoirs publics locaux ou régionaux. La Région Bruxelles Capitale est dynamique dans ce domaine très durable. Animations, ateliers, formations, documentation, soutien financier, accompagnement, conseils, tout est mis en œuvre pour faciliter ce ‘retour’ à la terre et faire de Bruxelles une capitale verte, agréable pour ses occupants.

Cet vert enthousiasme est relayé et stimulé sur différents sites associatifs tels que Potagers urbains, Début des Haricots, Les Jardins de Pomone, … ou encore encouragé par des initiatives originales comme le rap déjanté des Potes à Jé.

L’exploitation des espaces verts de la ville relèvent plus d’aménagements paysagers et urbanistiques. Si l’impact sur la construction, proprement dite, est faible, le jardin partagé et le potager didactique n’en font pas moins souvent partie des projets de création d’écoquartiers et de réhabilitations durables. Ainsi, à la Cité du Centenaire à Montignies-sur-Sambre, l’équipe St Ar. Tech. Management Group, en charge de la rénovation, n’a pas manqué de les y prévoir pour favoriser le rapprochement intergénérationnel au sein de cette collectivité.

La vague verte ne s'arrête pas en si bon chemin et se lance, depuis quelques temps, à l’assaut d’un espace cultivable inattendu.  

A suivre ...

 

Sources :
- « Bâtiments durables et verts, l'environnement au profit de l'énergie », Ma ville notre planète n°85 - février 2014, page 6, documentation.bruxellesenvironnement.be, consulté suite à la lettre électronique du lundi 3/02/2014 15:09
- « Une agriculture pleine terre en ville  », Héloïse Roc, (Epoch Times), 07/07/2013, epochtimes.fr
- « Concepts de jardins remarquables », biodiversite-positive.fr
- haricot.org, potage-toit, potagersurbains, bruxellesenvironnement.be
Source de l’illustration : « Rabot-Blaisantvest » (travail personnel), by Lamiot, octobre 2009, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license, commons.wikimedia.org. Son utilisation n’engage en rien l’auteur/la société sur un soutien ou un entérinement éventuel du contenu de l’article