Un cahier des charges décrit les matériaux, leurs caractéristiques et les techniques de mise en œuvre à l’attention des entreprises qui, dans un premier temps, vont faire leur offre et, si cette dernière est retenue, exécuteront les travaux.

Cet énoncé devient peu à peu de l’histoire ancienne !

Les cahiers des charges seront toujours d’actualité, les entreprises, les offres et les chantiers aussi. Ce qui change, ce sont les prescriptions : les moyens ‘matériaux, caractéristiques, mise en œuvre’ seront (ou sont déjà, pour le béton par exemple) remplacés par une obligation de résultat.

Prenons le cas d’un bâtiment passif, l’auteur de projet ne décrirait pas le nombre de battées des châssis, les membranes à utiliser ni l’endroit où les appliquer mais imposerait un renouvellement d’air maximum de 0,6 volume/heure, tests à l'appui.

Quelle incidence pour l’entrepreneur ?

Elle est d’importance. D’exécutant, il devient acteur, partenaire d’une équipe multidisciplinaire où il engage sa réflexion et sa responsabilité. A lui de gérer au mieux les techniques d’application des matériaux voire, pourquoi pas, de les choisir tout en gardant à l’esprit les prescriptions de performance qui lui sont imposées.

Une petite entreprise (la majorité en Wallonie) aura-t-elle les compétences internes pour mener cette réflexion ? Devra-t-elle former son personnel, engager, faire appel à un sous-traitant ? Saura-t-elle intégrer cette nouvelle façon de travailler ? Il est certain que son organisation en sera modifiée. Il en va de même pour les sociétés plus importantes qui ne rencontreront peut-être pas autant de difficultés mais devront s’adapter.

Source : d’après une intervention de Madame Anne-Michèle Janssen, Architecte, Professeur à l’ULg et Présidente de la journée de la ‘La rénovation durable’ et d’un membre du public faisant suite à la présentation ‘Passif …what else ?!’ de Julie Willem, Architecte du Bureau d’architecture A2M, 22/03/2013, Salon Bois & Habitat, Namur

Source de la photo : « Chantier rue Watt », by Coyau, 23 July 2011, 18:28:28, GNU Free Documentation License, Version 1.2, commons.wikimedia.org. L’utilisation de cette illustration n’engage en rien son auteur sur un soutien ou un entérinement éventuel du contenu de l’article.

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