Les insolites

Sous les tabliers des ponts, on trouve souvent des pigeons en train de nicher ou des chauves-souris à la recherche d’une protection contre la lumière.
A Valence, on y trouve un designer autodidacte !
Rêve-t-il d’être une chauve-souris ? La longue chaîne de l’évolution recèle parfois des mystères …
Fernando Abellanas, donc, y a installé (caché ?) un studio expérimental mobile.

Points de commodités … mais de l’originalité, certes ! Le tablier sert de toit. Une pile lui fournit un support pour un équipement, sommaire mais pour lui suffisant (étagère, lampe, lit, table et chaise). Le plancher est constitué par une structure en bois et métal qui peut rouler le long des poutres en béton, formant une sorte de nacelle mobile. Lassé du paysage ? Conflit de voisinage ? Il a juste à tourner une manivelle pour se rendre à l’autre bout du pont.

 

 

Attiré depuis toujours par les espaces insolites, cet Espagnol aime y faire des interventions en exploitant la configuration des lieux. Ils évoquent pour lui les huttes et autres refuges de son enfance. Un internaute fait remarquer qu’il trouve quand-même plus sympa une hutte dans un arbre que sous un pont bruyant et pollué.

La lecture des nombreux commentaires est instructive. Les avis sont très partagés.

  • La question est soulevée de l’équipement technique, du respect des normes et réglementations (sismique, incendie, stabilité, …), même pour ces logements alternatifs, éventuellement temporaires. La structure de base sera-t-elle capable de reprendre l’adventice qui vient s’y accrocher ?

  • La symbolique, très négative, attachée à l’expression « vivre sous les ponts » est évoquée : pauvreté, précarité, indigence, …

  • Par contre, émerge l’idée d’occuper des espaces perdus, abandonnés, des espaces insolites qu’on n’a pas encore pensé à habiter.

En appoint à la démarche Bimby (Build in my back-yard), ne serait-ce pas une solution innovante pour augmenter une capacité d’accueil abordable dans des paysages urbains et rationaliser l’occupation des surfaces ?

 

 

Source : « Fernando Abellanas hangs secret studio under a bridge in Valencia », Jessica Mairs, 18/08/2017, www.dezeen.com
Source de la photo utilisée à titre d’illustration : www.pixabay.com (CC0 Public Domain - Libre pour usage commercial - Pas d'attribution requise). Son utilisation n'engage en rien l'auteur sur un soutien ou un entérinement éventuel du contenu de l'article.