Peut-on parler d'intégration architecturale, lorsque l'on aperçoit des panneaux solaires ou photovoltaïques sur d'anciennes couvertures en tuiles ?
Peut-on parler de sécurité garantie pour le couvreur, lors de la pose de ces panneaux en toiture, considérant le risque de chute, aggravé par le risque éventuel de choc électrique, comme le soulignait Serge Gionco, du Forem, dans son article « du solaire en toiture...un casse-tête pour les couvreurs ? ».
Une solution ne serait-elle pas d'avoir recours, plus souvent, à des suiveurs solaires ou photovoltaïques ?

On en trouve, encore peu, dans nos jardins. Cette solution est pourtant, malgré certains inconvénients, plus qu'intéressante.
Pour rappel, un suiveur est constitué d'une structure métallique, dont l'orientation et l'inclinaison varient en fonction de la position du soleil, et sur laquelle sont fixés des panneaux solaires ou photovoltaïques.  
On l'utilise quand il n'est pas possible d'installer des panneaux sur le toit, pour des questions d'orientation ou de surface, ou si l'on dispose d'un grand jardin bien orienté.

Une meilleure rentabilité ?
Le gros avantage des suiveurs est leur caractère orientable, pour capter un maximum de lumière du soleil tout au long de la journée. Dès lors, l'énergie produite est de 40 à 50% supérieure à celle d'une installation en toiture, placée dans des conditions optimales et équivalente en taille et puissance.
Le moteur d'un suiveur consomme moins d'énergie (environ 180 W) qu'une ampoule de 100 W qui resterait allumée toute la journée. En effet, son temps de fonctionnement est limité grâce à la programmation (maximum 1h/jour), et l'amplitude de son mouvement faible (rotation maximale de 15 pour un positionnement idéal)

Un coût d'installation plus élevé ?
Le surcoût d'achat peut être compensé par une rentabilité supérieure. Une simulation de production s'avère, toutefois, nécessaire, pour en avoir la garantie.
Le prix d'un suiveur est très difficile à définir,  car dépendant de la facilité d'accès au jardin, et d'un manque de concurrence, faisant grimper les prix.
Il faut aussi savoir que le taux de TVA applicable est de 21% pour cause de non lien physique avec l'habitation.

Un choix judicieux ?
Certains installateurs sont prêts à vendre des installations moyennement rentables, sur un toit, qui n'est pas orienté de manière optimale. Autant dire que le manque à gagner peut être important. En cas de jardin spacieux et accessible, voire d'une possibilité de dissimuler le suiveur, derrière un écran de verdure bas (au cas où la vision de cette structure serait dérangeante), un suiveur peut être considéré comme une alternative aux installations traditionnelles.

Sources:
Je vais construire-Energie et climat-Energie alternative: « Pourquoi pas une installation en mode suiveur ? », Jérémy Goldyn , 21/05/12
Veille construction.be: « du solaire en toiture...un casse-tête pour les couvreurs ? », Serge Gionco (Le Forem)
Pour la photo : © Sunswitch (L'image utilisée pour illustrer cet article n'engage en rien l'auteur sur le contenu).