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L’eau est au cœur de deux grands projets français en matière d’énergies renouvelables :

Avec une hydrolienne, le rapport à l’eau est évident, avec des panneaux photovoltaïques, il l’est un peu moins  : dans le premier projet, l’eau produit l’électricité, dans le second, elle sert de support à sa production.

Ferme hydrolienne

Alors que le secteur paraissait prometteur et que les investissements en recherche et développement suivaient, en 2018, les paramètres économiques modifient la donne et l’hydrolien perd son intérêt pour de grands acteurs comme Naval Energies.

Heureusement, des fabricants plus modestes (Sabella, Guinard Energies, …) persévèrent car le rendement de l’hydrolien fluvial est excellent, les zones propices à ce type d’exploitation sont nombreuses en France et, si le marché se développe, les prix vont continuer de baisser. Après de premiers tests sur la Loire, l’un d’entre eux, Hydroquest, vient d’ailleurs d’inaugurer en décembre dernier, une ferme hydrolienne sur le Rhône, à Caluire-et-Cuire, près de Lyon. 

La ferme se compose de 4 barges et sa production annuelle d’électricité est estimée à 1 GWh, une ultime étape avant un projet plus ambitieux : l’installation, cette année et toujours sur le Rhône, d’une ferme de 40 barges équipées de turbines à axe vertical près de la Suisse (capacité 2 MW).

Centrale photovoltaïque

Ce n’est pas sans difficulté que ce projet de centrale photovoltaïque, la plus grande d’Europe, a vu le jour. Plusieurs fois recalé, le voici enfin en phase de chantier depuis décembre. Il a mis dix ans avant d'aboutir mais il ne faudra que 6 mois pour concrétiser l'assemblage les 47 000 panneaux photovoltaïques qui le composent, (soit une puissance de 17MWc). A titre comparatif, la plus grande centrale flottante actuelle est chinoise et, avec ses 120 000 panneaux, produit 40 MWc.

Le chantier n'est pas ordinaire, comme en témoigne cette impressionnante vidéo ci-dessous. Les panneaux sont fixés sur des plateaux de flotteurs (quasi 800 panneaux/îlot). Les îlots, mis à l’eau individuellement, sont conduits et assemblés à partir de canots, un travail de précision, difficile même lorsque les conditions météo sont favorables. Les travailleurs ne craignent pas de jouer les équilibristes sur l’eau. 

Bien qu'ils disposent d'une certaine latitude de mouvement, l'ancrage des plateaux est nécessaire pour résister au vent. Ces centrales conviennent pour des eaux « calmes » (donc pas en mer). Le choix d’un lac de carrière n’est pas anodin. Il s’agit d’un site dit dégradé où le milieu naturel est écologiquement pauvre et sur lequel cette installation aura peu d’impact. 

 

Décembre est un mois favorable au photovoltaïque, en France. Les nouveaux locaux de l'Institut photovoltaïque d'Île-de-France (IPVF) ont en effet été inaugurés le 18 à Palaiseau. Ce centre dédié à la recherche et la formation, accueillera jusque 200 chercheurs qui auront pour mission de développer des solutions solaires innovantes et efficientes pour répondre aux besoins croissants.

 

 

Sources :
- « Naval Energies : Les hydroliennes, c’est fini », Vincent Groizeleau, 26/07/2018, www.meretmarine.com
- « Une première ferme hydrolienne sur le Rhône », Grégoire Noble, 20/12/2018, www.batiactu.com
- « Vaucluse: La première centrale photovoltaïque sur l’eau est en bonne voie », G. D., 09/08/2016, www.20minutes.fr
- « La plus grande centrale photovoltaïque flottante d'Europe se construit dans le Vaucluse », Baptiste Clarke, www.actu-environnement.com
- « Inauguration de l'Institut photovoltaïque d'Île-de-France », 18/12/2018, www.batiactu.com
Source de la photo utilisée à titre d’illustration : pixabay.com (by falco - CC0 Public Domain - Libre pour usage commercial - Pas d'attribution requise). Son utilisation n'engage en rien l'auteur sur un soutien ou un entérinement éventuel du contenu de l'article.