tas_de_bottes_de_paille_pixabayPour les éco-constructeurs, la paille est le matériau idéal.

Hors amendements et litières, la surproduction constitue un déchet agricole que la filière construction convertit en isolant, économique et local, … en un mot : durable.

Mais d’autres applications peuvent entrer en concurrence avec cette utilisation.  

La paille, c’est aussi de la biomasse, un combustible potentiel, à l’exemple de cette ville de Hongrie dont l’unité de cogénération alimente le réseau de chauffage urbain. Cette chaufferie est fonctionnelle depuis deux ans. En France, à Troyes, une unité plus petite a vu le jour à la même époque.

Même si l’attrait pour ce matériau de construction augmente, la consommation de paille pour la réalisation de bâtiments reste réduite.

N’est-il pas plus facile de faire livrer 150 000 tonnes dans une même unité de cogénération que calibrer et livrer quelques ballots - tout est proportionnel - sur chacun de ces chantiers atypiques ? Un agriculteur ne préférera-t-il pas voir l’achat de sa production couvert par un contrat sur le long terme ? Si le nombre de (gros) consommateurs venait à augmenter, la production locale sera-t-elle suffisante. Importer de la paille, est-ce bien toujours durable ? La paille reste-t-elle un sous-produit ou devient-elle une matière première ? Ce n'est pas sans incidence sur l'analyse du cycle de vie (ACV).

La bataille de la paille serait-elle engagée ?

 

Source : « Cogénération paille : l'exemple réussi de Pécs en Hongrie », 15/10/2015 à 19:19, www.batiactu.com
Source de l’illustration : pixabay.com (licence: CC0 Public Domain, libre pour usage commercial, pas d'attribution requise)