J’entends toujours parler des nouvelles constructions mais, pour moi, le plus gros du marché à venir, c’est la rénovation. Dans la rénovation, on peut intégrer autant les isolants naturels que les synthétiques. L’idée c’est qu’un entrepreneur qui va devoir faire des travaux de rénovation chez un particulier puisse aussi lui proposer d’utiliser des matériaux écologiques tout en conservant des qualités isolantes, acoustique et thermique.

Dans cette dynamique, le liège a sa place sur le marché des isolants. Un entrepreneur doit oser offrir au propriétaire d’utiliser des panneaux de liège.

Ses qualités ?

Il est 100% naturel : c’est l’écorce d’un arbre, le chêne-liège.

Il ne contient pas d’adjuvant, en principe : il est fabriqué par broyage et agglomération à chaud par la résine du liège (vérifier la fiche technique, certains fabricants augmentent l’adhésion avec des colles synthétiques).

Il est insensible à l’humidité mais perméable à la vapeur d’eau.

Il a une bonne valeur lambda (0,032 à 0,045 W/m.K suivant sa présentation).

Il possède une bonne performance acoustique : absorption acoustique ou barrière contre la transmission des bruits de contact.

Sa résistance au feu est excellente.

Dans le temps, il ne perd pas son pouvoir isolant car il ne contient pas de gaz.

Avec sa densité de 100-120 kg/m³, il retarde les transferts de chaleur (déphasage).

Sa production ne consomme que peu d’énergie.

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Ses défauts ?

L’odeur qu’il dégage quand il est chauffé à haute température n’est pas très agréable.

Les ressources sont limitées. L’écorce est récoltée tous les 9 ans. Ses zones d’habitat sont souvent ravagées par des incendies. La raréfaction du produit peut pousser les prix à la hausse. C’est pourquoi, je pense qu’il est préférable et surtout plus durable, de l’utiliser seulement dans les travaux de rénovation et pas en construction neuve. Il ne doit pas être victime de son succès.

Ses applications ?

Elles sont multiples.

• Le liège peut être utilisé comme isolant thermique en toiture, dans/sur les murs, dans les planchers et au sol (sous chape, notamment, grâce à sa très bonne résistance à la compression). Il se présente en panneaux (avec ou sans emboîtement) et en granulés.
  

• Il est utilisé en acoustique sur les murs, en chape sous forme de sous-couche en rouleau et en bandes.
  

• C’est également un produit de finition : revêtement de mur ou de sol, comme le linoleum, par exemple.
  

A noter en passant : il permet aussi le recyclage des bouchons de liège.

Incidence en matière d'offre de formation ?

Information aux stagiaires : c’est un matériau qui peut aussi bien être placé par un maçon, un couvreur, un plafonneur, un peintre ou encore un carreleur.

Sources (consultées le 09/01/2013) et plus d’infos :
- « Les isolants "écologiques"», Energie+
- vanavermaet.be
- easy-liege.fr

Sources des photos :
1. « Un Chêne Liège dans le parc de l'Auberge Landaise à Mont de Marsan », by Yves Tennevin, 5 July 2008, 11:58:53, commons.wikimedia.org.
2. « Ecorce de chêne-liège - Quercus suber L. », by Stéphanie De Nadaï, 3 November 2007, commons.wikimedia.org.
3. « Chêne-liège (Quercus suber), Villelongue dels Monts, Languedoc-Roussillon, France », by Fritz Geller-Grimm and Felix Grimm, 6 June 2006, commons.wikimedia.org.

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